Centrafrique : En faisant du dialogue son cheval de bataille, le président Faustin Archange reçoit les anciens chefs d’Etat à moins d’un mois

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Bangui, le 30 sept. 20

Qui l’aurait au sein de la classe politique centrafricaine de voir un chef d’Etat en exercice faire du dialogue l’arme de la reconstruction de son pays ? La rencontre de ce lundi 28 septembre 2020 entre le président Touadéra et les anciens chefs d’Etat est un signal fort pour le nouvel Centrafrique qui doit se bâtir sur d’autres piliers.

On ne cessera jamais à le dire haut et fort. Il y a dans la vie des hommes, des moments où les hommes peuvent faire un examen de conscience et analyser les raisons de leur vivre ensemble en dépit de le faire pour le développement harmonieux de leur pays. Le président Touadéra progressivement réconcilie les amours perdus par les intérêts égoïstes. Pour preuve, les rencontres politiques sont des moments forts dans la vie d’un Etat et d’un peuple uni par les mêmes idéologies.

En 2003, lorsque le président François Bozizé décide de prendre le pouvoir par les armes, il se met résolument du côté des mercenaires pour détruire son pays. La classe politique est donc divisée. Il est accusé par les pro-Patassé d’ingratitude. Et comme la politique n’est pas une soirée de gala ou une scène théâtrale, il va pousser son sadisme au loin en maintenant au pays le plus longtemps possible son prédécesseur alors que ce dernier était sous le poids de la maladie mortelle. La reconnaissance du statut d’un Chef de l’Etat n’était pas dans son agenda.

Les politiques centrafricains n’ayant que l’amour du Palais de la Renaissance, une rébellion se formera 10 ans après dans la partie septentrionale du pays au nom de la Séléka (union dans la locale), le but était de déstabiliser le régime de l’ancien rebelle François Bozizé, locataire du Palais de la Renaissance. Ce groupe armé est à l’origine des grands malheurs du pays de nos jours tant les mercenaires tchadiens, nigériens, camerounais et soudanais sont légion dans le pays sous la houlette de Michel Djotodia. Et comme l’amour et le pardon n’était dans la politique de ce frère du nord, il va saisir la Cour pénale internationale pour que son prédécesseur soit arrêté et condamné oubliant au passage le statut d’un Chef de l’Etat. Aujourd’hui, si son prédécesseur est dans le viseur des Nations-Unies, c’est suite à sa plainte alors qu’il n’était qu’un simple Chef d’Etat de transition et non un démocratiquement élu.

La prise du pouvoir par Faustin Archange Touadéra à notre avis est une leçon donnée à ses prédécesseurs, qui d’ailleurs ne sont pas reconnaissants. Pour preuve, depuis son arrivée beaucoup des compatriotes ont sollicité à ce qu’il ouvre des enquêtes contre ces anciens Chef d’Etat. En lui et place de la justice, le nouveau locataire du Palais de la Renaissance, patrimoine commun de tous les Centrafricains, prône plutôt le dialogue et le pardon.

C’est dans ce contexte que soucieux du dialogue, l’homme fort de Bangui, le champion dans les surprises agréables, le Président de la République S. E. Professeur Faustin Archange Touadéra a rencontré en début d’après-midi du lundi 28 septembre 2020, les anciens Chefs de l’État centrafricain. Il s’agit du Général François Bozizé Yangouvouda, de M. Michel Djotodia Am Nondroko, de M. Ferdinand Alexandre Nguendet et de Mme Catherine Samba Panza.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du dialogue permanent que le Président Touadéra a toujours instauré entre les principaux acteurs de la crise centrafricaine d’une part, et d’autre part, entre les filles et fils de la nation centrafricaine, en vue de rechercher définitivement la paix, la sécurité et le retour de la cohésion sociale «  je déclare que le bien-être de la population demeurera mon credo politique.

Convaincu et rassuré de vos suffrages qui seront massivement et utilement exprimés sur ma personne, je m’engage à respecter strictement les exigences de gestion d’un Etat républicain et démocratique.

Ce sont ces valeurs qui me mobilisent au service du Peuple centrafricain. Rien, absolument rien ne peut troubler ma détermination à servir la République Centrafricaine avec humilité, sincérité et justice. Je vous exhorte à épouser ces valeurs qui nous permettront d’obtenir des résultats tangibles» a affirmé l’homme fort de Bangui.

@Herman THEMONA, 

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