Centrafrique : Du rififi au sein du parti RDC à cause des certaines brebis galeuses qui se battent pour leurs intérêts égoïstes

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Bangui, le 10 sept. 21

Le parti Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) traverse une crise sans précédent et certainement, le feu président fondateur André Kolingba est en train de se remuer actuellement dans sa tombe. Tout ceci à cause de certains soi-disant héritiers de ce grand parti politique qui a eu à gérer le pouvoir et qui fait bouger la scène politique à une certaine époque. Et pour cause !

En effet, dans un parti politique il y a des règles qui régissent son fonctionnement et qu’il faudrait que ses adhérents s’y conforment absolument. Ces règles ne sont autres le statut et les règlements intérieurs qui doivent être respectés par les militants et partisans. Le parti RDC du feu « Grand K », dispose également des textes statutaires qui le fondent et personne ne peut se permettre le luxe de les violer sans qu’elle ne soit sanctionnée. Et dans le fonctionnement c’est le Congrès et  l’Assemblée générale qui sont souverains et capables de prendre des décisions qui engagent la vie du parti.

Dans nos précédentes publications, on a longuement épilogué sur cette crise au sein du parti RDC qui défraie la chronique actuellement. A l’origine de ladite crise, c’est la radiation et la suspension temporaire de certains cadres et militants qui ont violé les textes du parti. Ces personnalités dont figure le ministre Mohammed Lawan (désigné par le parti au sein gouvernement, ndlr), ont foulé aux pieds les textes et c’est ce qui a conduit à leur radiation pure et simple.

C’est donc suite au non-respect du règlement du parti que certains membres du bureau ont décidé de se réunir en Assemblée Générale extraordinaire pour prendre les mesures qui s’imposent à l’encontre de ces cadres récalcitrants.

A l’issue de cette Assemblée générale extraordinaire, un bureau politique transitoire a été mis en place. Il est donc normal que les membres dudit bureau qui sont compétents puissent prendre des décisions qui s’imposent afin que cette crise prenne fin.

Malheureusement, aux dernières nouvelles l’on apprend que certains cadres sanctionnés et ou radiés ne veulent pas entendre raison et s’entête pour engager un bras-de-fer avec le bureau politique transitoire en portant cette affaire devant la justice. Selon certaines indiscrétions, ce serait le ministre Mohammed Lawan en compagnie de certains cadres du parti qui sont à l’origine du désordre car d’après les mêmes indiscrétions, ils ces brebis galeuses veulent utiliser le nom du parti à des fins égoïstes.

Il s’agit là des comportements qui sont à l’origine de scission de plusieurs partis politiques en Centrafrique. Un parti n’est pas la propriété d’une personne et lorsqu’on s’adhère à un parti, on doit respecter le règlement intérieur du parti. Malheureusement ces récalcitrants politiques notamment le ministre Mohamed Lawan veut utiliser sa position au sein du gouvernement pour mettre la main sur le parti et faire du parti son fonds de commerce.

Si jamais ceux qui ont a géré ce parti avant se comportaient de la sorte, on suppose que ce parti allait disparaître longtemps. Ce n’est pas aujourd’hui les militants de la vingt cinquième heure qui vont lui donne un dernier coup de grâce pour le faire disparaître de la scène politique nationale. Il est bien vrai que le RDC est de la majorité présidentielle et son positionnement ne doit pas que profiter à certains individus tel que les Lawane comme il veut le faire croire mais à tout le parti. Dès lors qu’il y a un bureau politique mis en place à la suite de l’Assemblée générale extraordinaire qui vient de se tenir, c’est donc ce bureau politique transitoire qui est légitime pour prendre des décisions au nom du parti.

Nul n’est sans que le parti RDC est respecté sur l’échiquier national vu les rangs qu’il a eu à occupés pendant les deux dernières élections. En dépit de cela certains militants de dernière heure, des saprophytes profito-situationnistes veulent créer une crise au sein de ce parti pour leurs propres intérêts.

Selon les militants de base de ce parti, cela vise à trahir la mémoire de son fondateur qui a été toujours qualifié de l’homme de la paix. L’adhésion à un parti est libre et la démission. Si ces récalcitrants pensent qu’ils ne sont pas prêts à se conformer à la nouvelle direction, ils n’ont qu’à rendre leur démission.

D’après des informations concordantes, le ministre Mohammed Lawan aurait voulu convaincre son collègue de la justice afin qu’une décision judiciaire soit prise en sa faveur, vu qu’il est radié de ce grand parti qui est allié au régime de la place. Voilà comment certaines autorités qui sont devenues telles grâce au parti veulent le décapiter.

C’est dire que le parti RDC ne reconnait désormais plus le ministre Mohammed Lawan comme militant dans son rang et sa présence dans le gouvernement n’engage pas le parti suite à la décision de sa radiation. Il clair que Mohamed Lawan est libre de créer son propre parti afin de continuer son aventure politique dans le désordre. Et heureusement que sa collègue Nicole Nkoue s’est désolidarisée de lui en restant fidèle aux règles du pays et fait partie des membres du Directoire.

@Hervé BINAH,

 

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