Centrafrique : Drôle de coïncidence entre les gestations des groupes armés et le processus de l’enlevée de l’embargo

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Bangui, le 28 juil. 21

Ce que l’on lisait dans les comptes d’Amadou Koumba se réalise petit à petit en République centrafricaine avec les crimes odieux qui se commettent toujours dans le même format à la veille de chaque session du Conseil de Sécurité des Nations-Unies statuant sur la situation sociopolitique de ce pays.

Doit-on affirmer avec vérité d’Evangile que ce qui se passe au pays de Barthélémy Boganda ressemble  à une scène théâtrale montée de toutes pièces par les donneurs des leçons qui banalisent les crimes dans ce pays depuis plusieurs décennies. Le monde évolue, les mentalités changent,  mais la crise centrafricaine perdure malgré les grosses sommes d’argent injectées par la communauté internationales et les partenaires au développement pour la stabilité du pays. Les raisons sont multiples même si la volonté manque.

Les évènements malheureux survenus à 12 km de Bangassou, prouvent à suffisance qu’une main diabolique est derrière ce qui se trame sur le dos des autorités légitimes de ce pays. Les crimes se commettent, les déclarations se suivent, mais rien ne change. Les faits sont têtus dans le cas contraire, on pouvait lire en noir sur blanc les manipulations audacieuses et l’habilité diabolique des ennemis de la Nation qui veulent maintenir ce pays dans un climat d’insécurité afin de mieux exploiter ce qui est considéré comme patrimoine commun de tous les Centrafricains.

Selon les témoins de ces actes, tout est planifié pour proroger les sanctions des Nations-Unies sur les armes, minutions de guerre à destination du Centrafrique. Ce n’est donc pas une surprise de nos jours de voir nos frères commerçants de Bossangoa être sacrifiés comme des agneaux pour justifier l’irresponsabilité de nos FACA et les forces alliées. Mais lorsque les Centrafricains tombaient comme des mouches devant les balles des ennemis de ce pays, ces donneurs des leçons étaient tous dans l’ombre. Et du simple fait que le pays sorte de l’ornière pour s’engager sur le chemin du développement grâce à la politique de ratissage des criminels qui se trouvent dans ce pays comme des « Rois », voilà qu’une pièce théâtrale se joue sur le dos des paisibles populations accusant au passage, les FACA et les forces alliées qui sous le soleil et sous la pluie font du bon travail sur le terrain car, la nation est en guerre et les vendeurs sont devant nos portes.

Dans l’introduction à la Phénoménologie de l’Esprit, Hegel affirme que «suivre sa conviction propre vaut certainement mieux que se rendre à l’autorité ; mais par la transformation d’une croyance fondée sur sa propre conviction, le contenu de la croyance n’est pas nécessairement substituée à l’erreur. Dans le domaine de l’opinion et des préjugés, s’attacher à l’autorité des autres ou à la conviction propre diffère seulement par la vanité inhérente à la seconde matière ». Dans ces phrases, est brièvement résumé le problème de l’homme marqué par «l’Aufklanung » centrafricain moderne : l’autorité comme instance contraire à la liberté de l’auto-détermination humaine. Pourtant, vue la limitation constitutive de l’existence humaine, l’homme ne peut se soustraire complètement, d’une manière effective et significative, dans sa connaissance et son activité volontaire, à l’influence étrangère. Le problème devient plus difficile là où l’autorité, est considérée sous la forme socio-institutionnelle, et qu’alors, certains hommes, en tant que détenteurs de l’autorité, se trouvent en face d’autres hommes soumis à ces détenteurs de l’autorité. Le cas de la RCA qui est soumise à la dictature onusienne ne peut pas se libérer des chaines des démons armés qui ont le soutien des grands décideurs des Nations-Unies.

Nul n’ignore de nos jours que la recherche des solutions au retour de la paix et au vivre ensemble dans ce pays a abouti  à la tenue de nombreux foras  à l’issu desquels, plusieurs accords ont été signés entre le gouvernement  et les groupes armés, la paix n’ayant pas de prix. De Brazzaville à Khartoum, ces foras ont été signés en vue de mettre un terme aux souffrances des Centrafricains. Si aujourd’hui ces groupes rebelles criminels qui ne sont d’ailleurs pas de la nationalité centrafricaine, se lèvent  pour défier l’autorité de l’Etat et se mettre au-dessus de la loi dans un pays souverain, ce, malgré leur promotion au sein des institutions républicaines, il faut se poser la question sans avoir peur, sur leurs intentions cachées. A l’heure actuelle après plus de sept ans d’une crise, tout Centrafricain digne de ce nom n’aspire qu’à la paix et a hâte de reprendre ses activités en toute inquiétude.

On ne peut pas perdre de vue que le problème centrafricain concerne les Centrafricains eux-mêmes sans tenir compte des programmes diaboliques qui se font sur le dos des vrais patriotes. Le problème qui se pose de nos jours est lié au manque de patriotisme des Centrafricains qui acceptent volontiers de tomber dans ce piège. Les crimes de Bossangoa, une forêt qui cache ses arbres ? Le Conseil de Sécurité doit se prononcer le 29 juillet 2021 et les positions sont divergentes quand on parle de la levée totale de l’embargo. Les ennemis du régime nagent contre la politique du régime en place et acceptent vendre leur patrie pour le pouvoir et la politique digestif. Mais les Centrafricains ne sont plus des dupes, ils regardent déjà les choses en face et se respectent quand il faut défendre la patrie.

@Jacques NDENGA, 

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