Centrafrique : Doit-on revenir à la problématique des vacations afin de sauver notre système éducatif ?

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Bangui, le 09 décembre 21

Le rapporteur général adjoint du Mouvement Cœurs-Unis (MCU) Moukadas Noure

Ce n’est un secret pour personne depuis la décision mettant interdiction des enseignants vacataires dans les établissements publics centrafricains. Le système éducatif perd progressivement sa robe de noblesse pour manque de professionnalisme des différents acteurs. Et pour preuve ?

Qui ignore ce qui se passe au ministère de l’Education nationale ce mouroir de la jeunesse centrafricaine ? Dans un pays où la corruption, les affinités, le tribalisme, le régionalisme et le clanisme constituent la rège de gouvernance, les paisibles populations sont des principales victimes.

De nos jours, les dernières affectations font preuve de la situation sociopolitique du pays. Ces « protégés », des dignitaires ne veulent pas rejoindre leurs postes d’affectations et pourtant perçoivent régulièrement leur salaire provenant du contribuable centrafricain paralysant au passage toutes les bonnes initiatives du président Touadéra : « La République centrafricaine est dans une mauvaise pente tant l’éducation de la jeunesse n’est pas au centre des préoccupations du politique.  Les établissements sont construits mais le problème d’enseignants qualifiés continue son petit bonhomme de chemin. Les enseignants affectés en province refusent catégoriquement de rejoindre leurs postes d’affectation. Ils cherchent par les portes étroites rester dans la seule ville de Bangui comme si le pays ne réduit qu’en une seule ville. Dans certaines sous-préfectures du pays, il y a 32 écoles primaires pour 14 enseignants qualifiés. Que font dont ces fonctionnaires dans la capitale ? Certainement, ils ont une couverture de la direction des ressources humaines » a affirmé une source de la société civile.

Le monde évolue et la mentalité de ceux qui sont dans les commandes du ministère de l’Education nationale doivent comprendre qu’un pays est en perdition si sa jeunesse est mal formée. De nos jours, les vacations sont supprimées et certains établissements sont paralysés par manque d’enseignants qualifiés. On se pose alors la question de savoir s’il n’est pas raisonnable pour sauver le système éducatif centrafricain de revenir avec des vacations ? Voilà un trimestre qui tire à sa fin et les professeurs ne sont pas à leurs postes et ceci sans aucune menace de la tutelle : « on ne peut pas parler des répressions car,  les mêmes qui peuvent sanctionner sont aussi ceux qui sont à l’origine de ces dérives. Déjà les cadres de ce ministère phare ne sont pas nommés sur la base des compétences et chacun cherche à profiter des avantages de la situation actuelle au point où personne ne peut accuser l’autre. Le ministre Moukadas ne peut pas dire le contraire. La situation actuelle provient du laxisme de ses collaborateurs et du manque de conscience des services compétents de ce ministère. Pourquoi les inspecteurs d’Académie ne peuvent-ils pas envoyer la liste des déserteurs au département ? C’est le seul ministère qui en cinq ans n’a pas pu faire le mouvement général. C’est du jamais vu », a lâché une source politique.

Le problème de l’éducation de la jeunesse centrafricaine a toujours été un grand fléau dans ce pays. On se souvient que par manque d’éducation ou de connaissance, le peuple peut périr. Le cas le plus récent est l’enrôlement des enfants dans les rangs des groupes armés car, ils n’ont pas une bonne connaissance des enjeux de la paix et de l’éducation dans un pays. Le Premier ministre doit avoir un œil patriotique dans ce département qui fait la honte de toute la nation.

@JACKO,

 

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