CENTRAFRIQUE : DEUXIEME MANDAT DE TOUADERA, DES MESURES FORTES S’IMPOSENT

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Bangui, le 29 avr. 21

La République centrafricaine sort peu à peu de la crise dans laquelle la coalition rebelle CPC dirigée par le putschiste multirécidiviste François Bozizé a voulu la plonger. La prouesse militaire effectuée par les Faca grâce à l’appui de leurs alliés Russes et Rwandais a permis d’écarter un tant soit peu le danger. Aujourd’hui le bilan des actions militaires démontre que 95% du territoire national est libéré sous le joug des groupes armés. C’est un motif de satisfaction que les vaillants militaires centrafricains puissent en arriver à bouter hors du territoire ces bandits de grand chemin qui, dans un passé récent ont asservi  le peuple centrafricain.

C’est d’ailleurs un secret de polichinelle que la République centrafricaine est en train de faire le frais d’une guerre par procuration entre certaines grandes puissances qui disputent le contrôle de ce pays riche. Du coup, la Centrafrique est exposée aux graves conséquences qui naissent de la rivalité entre ces puissances.

S’il est vrai que le régime de Touadera a gagné la guerre militaire que certains ennemis lui ont déclaré, il n’en demeure pas moins que tout est déjà fait pour que ce pays se relève. Au regard de la situation socio-politique actuelle, des mesures s’imposent pour ce deuxième mandat de Touadera. Nul besoin de rappeler qu’une crise économique se profile à l’horizon au regard de la situation économique. Il n’est donc pas question que le gouvernement centrafricain puisse compter sur l’extérieur.

Le prochain gouvernement doit être une équipe forte capable de relever les défis auxquels le pays fait face et prendre des mesures d’austérité qu’il faut. Ainsi donc l’équipe gouvernementale qui verra le jour doit comporter des personnalités fortes dotées du savoir -faire à qui, le Chef donnera des orientations fortes et ciblées dans la gestion de leurs départements ministériels.

Ce gouvernement doit se mettre au travail pour trouver les moyens de sa politique. C’est un impératif pour que la souveraineté de l’Etat soit effective. Pour cela, il doit tout faire pour être en mesure d’assurer les dépenses régaliennes de l’Etat à savoir le paiement régulier de salaires, bourses et pensions y compris le remboursement de dettes intérieures et extérieures.

Sur la question de salaire, il s’agit là d’un impératif vital compte tenu de la conjoncture sociale actuelle. Le futur gouvernement doit reprendre en son compte le paiement des salaires et non compter sur la communauté internationale. Le moindre retard de salaire peut provoquer une tension sociale aux conséquences incommensurables. C’est un point sur lequel les ennemis peuvent utiliser pour manipuler la population.

A titre d’illustration, le petit retard accusé pour le paiement de salaire de cette fin de mois d’avril a fait grincer les dents aux fonctionnaires et agents de l’Etat. Et la question que tout le monde pose est celle de savoir si le gouvernement sera en mesure de payer le mois de mai ?

Il parait donc impérieux que le futur gouvernement puisse tout faire pour éviter une crise financière qui provoquera des tensions sociales et qui pourra déboucher sur la déstabilisation du pays. Le régime d’Omar El Béchir est tombé à cause de la hausse du prix de pain. Le gouvernement centrafricain doit tirer les leçons de cette erreur politique pour éviter de tomber dans le piège des ennemis.

@BIENVENU ANDALLA, 

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