Bangui, le 12 déc. 21
Encore et encore les manifestations se multiplient et s’intensifient contre la Minusca. Cette fois c’est le secteur du sud de Bangui qui qui a été le lieu de cette manifestation qui a réuni des centaines des jeunes exprimant leur mécontentement contre la présence de la Minusca en République Centrafricaine avec des mots forts : « Minusca va-t’en », « Minusca meurtrier », « Minusca assassin ».
Le vendredi 10 Décembre dernier, la base logistique de la Minusca principalement l’Ecolog situer vers le sud de Bangui tout proche du fleuve Oubangui a été l’estrade d’une unième manifestation contre la présence de la Minusca en République centrafricaine. C’est dans un climat de silence mais avec des fortes expressions que s’est ténue cette manifestation.
Notons que l’objectif de cette manifestation est de demander le départ pur et simple de la Minusca comme ces derniers temps dans presque toutes les autres manifestations des jeunes qui ont eu lieu. Cette fois ces jeunes ont mis l’accent sur un aspect particulier aussi concret qu’important et nécessaire. C’est la question de leur sécurité qui les préoccupe énormément. Interrogé par les professionnelles des médias, Cédric Jospin MALEBANDA un des manifestants l’exprime clairement : « nous nous sommes manifestés parce que après huit ans en RCA n’a pu rien fait, n’a pas pu assurer notre sécurité. Elle a assisté simplement à des tueries sans intervenir ». Pour ces jeunes il est inacceptable de cautionner ce manque d’engagement sérieux et sincère de la part de la Minusca qui au lieu de protéger la population lorsque celle-ci fait face à des tueries et des massacres assiste bonnement et savourant avec appétit la souffrance du peuple en compagnie des bourreaux. Loin de considérer comme une simple manifestation ou un évènement de moins d’importance, il est important de souligner la pertinence de la question de la sécurité et la protection de la population mission dévolue à la Minusca à laquelle elle décline sans un moindre sentiment de remord ni de compassion, mais encore assister comme un spectateur touriste tel que dis par Cédric : « ce qui nous choque est le fait quand la population est attaquée, la Minusca est rester et contempler les actes et prenant même des photos en souriant et publiant comme si c’était un spectacle ou un théâtre ». En conséquence de tout cet acte, ces jeunes demandent tout simplement le départ de la Minusca car pour eux, « nous ne savons pas exactement ce que fait la Minusca en République centrafricaine ».
Notons enfin que pour ces jeunes, ces séries de manifestations constituent non seulement un engagement mais aussi un combat dont l’ultime fin est le départ de la Minusca en République Centrafricaine tel que martelé par Cédric : « notre combat depuis toujours est à ce que la Minusca rentre chez elle ». Qui vivra verra !!!
