Centrafrique : Certains hommes qui se disent proches de Bozizé s’opposent catégoriquement au retour des musulmans à Bossangoa

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Bangui, le 09 octobre 20

Après avoir occasionné la crise militaro-politique, interprétée étant une crise confessionnelle dans le pays en 2013, certains proches du patron du parti KNK François Bozizé de retour au pays après sa tangente honteuse face aux rebelles de la séléka à tort ou à raison, se proposent encore de jeter l’huile sur le feu du moment où les autorités du pays conjuguent les efforts pour le retour de la paix, la cohésion sociale et la stabilité gage de tout développement.

Une fois de retour au bercail comme un détrousseur, celui qui a abandonné la RCA aux mains des sanguinaires, déclenchant le massacre des centrafricains voire des propres parents de Bossangoa et Benzambé dans la préfecture de l’Ouham, pense qu’il reste encore populaire, en organisant des sorties fanfaronnades dans la ville de Bangui avec des mototaxis payés à coup de billets de banque, sans oublier ses campagnes sur la route nationale 1 qui mène jusqu’à Bouar, dans le but  est de présenter ses excuses pour les péchés commis, notamment l’abandon de ses compatriotes entre les mains des tueurs à gage qui ont le pays dans l’état de sa reconstruction actuelle.

Poursuivant son aventure en quête de la popularité, François Bozizé Yangouvonda qui rêve encore le pouvoir, a osé mettre ses pieds dans l’Ouham, précisément à Bossangoa, Benzambé et Léré, là où ses parents dénoncent que c’est lui qui est à l’origine de leur malheur, malgré ses années passées au pouvoir, ce dernier n’a rien fait pour sa région natale. L’axe Bossembélé-Bossangoa n’est même pas bitumé pour faciliter la libre circulation des personnes et leurs biens, aucune structure digne de ce nom dans la ville de Bossangoa qui ressemble à un village…

Une fois à Bossangoa, un accueil glacé lui été réservé malgré que Bozizé aurait lancé un mot d’ordre à ses parents de Bossangoa de ne pas accepter le retour des compatriotes musulmans dans la région. Pourtant, ce sont eux qui avaient contribué aux activités économiques de la ville. Comment comprendre que Bozizé puisse tenir un tel langage alors qu’il est en quête de la popularité et de la réconciliation?

Il suffit de faire un tour à Bossangoa pour se rendre que la ville reprend ses ambiances d’antan avec une quiétude qui y règne. Le comité local de paix avec l’appui des autorités et les ONG internationales, travaillent d’arrache-pied pour que cette région soit un modèle de la cohésion sociale, même si les autorités du pays tiennent à panser « les plaies » des victimes qui pleurent encore leurs parents à travers la traduction des bourreaux à la justice.

La déclaration de François Bozizé, diffusée sur la Radio Bangui FM dans son édition de ce 06 octobre 2020, témoigne à suffisance que Bozizé n’est pas pour la paix et il s’inscrit toujours dans la logique de replonger le pays dans le chaos à l’approche des élections attendues. « Mes parents souffrent encore de cette crise, je suis venu à Bossangoa pour les saluer et je pense qu’il est trop tôt que les musulmans reviennent à Bossangoa. », A déclaré François Bozizé sur Bangui FM. Ah bon ! Donc, Bozizé n’est pas pour la paix dans le pays ! Ah oui. C’est clair. Si Bozizé se propose de candidater à la présidentielle, n’a-t-il pas besoin des voix de ses compatriotes centrafricains de confession musulmane ? Voilà comment celui qui doit prendre sa retraite politique réagit de la sorte ? Les ennemis de la paix qui sont de retour au pays se font connaitre les uns après les autres.

@Bienvenu ANDALLA,   

 

 

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