Bangui, le 24 févr. 21
Le 9 février dernier, les FACA avec le soutien des instructeurs russes et des militaires rwandais, ont pris le contrôle de Bouar et autres localités. Les populations ont accueilli la présence des forces gouvernementales dans la ville et d’emblée, les plaintes des habitants contre le contingent de la MINUSCA de Bangladesh, ont immédiatement commencé à affluer. Plusieurs parmi eux ont constaté que la MINUSCA locale fournissait davantage d‘assistance et de soutien aux criminels de la CPC, fournissant aux rebelles des moyens de transports pour faciliter leur déplacement.
La mission de MINUSCA consiste à assurer la sécurité de la population civile en RCA. Mais ces derniers mois, de nombreux Centrafricains sont devenus désenchantés par les actions ou l’inaction totale des certains contingents de la MINUSCA. Les groupes armés de la CPC n’ont absolument pas peur de la MINUSCA. A en croire ces derniers, Il arrive souvent que des combattants armés de la CPC passent avec défi devant le contingent de la MINUSCA, montrant aux habitants ordinaires leur impunité et l’inaction de leurs défenseurs.
Maintenant que des affrontements entre les FACA et les bandits de l’UPC ont lieu à Bambari, de nombreux habitants de ces zones accusent le contingent mauritaniens de la MINUSCA de soutenir directement les bandits armés. Il a été prouvé que la MINUSCA locale fournit aux bandits des munitions pour leur permettre de combattre contre les forces gouvernementales, ainsi qu’un abri aux combattants de l’UPC dans leurs bases. Par ailleurs, le chef du contingent mauritanien de la MINUSCA, situé dans la région de Bambari est directement accusé d’avoir des liens étroits avec le chef de l’UPC, Ali Darassa. Des sources policières locales affirment qu’une telle amitié peut également avoir un intérêt économique l’extraction de l’or et des diamants, qui est contrôlée par les militants de l’UPC, Tout cela est étroitement liée aux activités de la MINUSCA locale.
@Herman THEMONA,
