Bangui, le 23 janv. 23
La localité de Béloko à Cantonnier située à la frontière centrafricano-camerounaise a été la cible d’une attaque perpétrée par les rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) du calamiteux Général d’opérette François Bozizé dans la matinée du samedi, 21 janvier 2023. Le bilan provisoire fait état de prise d’otage de plusieurs personnes, incendie de certains bâtiments administratifs dont celui abritant la douane et son entrepôt, des camions brûlés, quelques blessés du côté des forces loyalistes et plusieurs morts du côté des assaillants.
L’attaque de ces rebelles de la fameuse CPC qui se sont désormais reconvertis en bandits de grand chemin n’a été possible par l’effet de surprise. Plus de 300 rebelles ont procédé dans cette matinée de la journée du samedi 21 janvier dernier à une attaque de la ville de Béloko. Selon les informations de sources concordantes, l’objectif de cette attaque est de libérer des produits pétroliers importés frauduleusement mais saisis par la douane et stockés dans son entrepôt.
Mais au lieu de libérer ces produits pétroliers comme ils prétendent le faire, ces bandits ont incendié le bureau de la douane, son entrepôt et plusieurs camions transportant des marchandises. Sur les vidéos devenues virales, l’on entend ces assaillants s’exprimer seulement en langue arabe. C’est dire que la plupart de ces assaillants ne sont que des mercenaires recrutés par le chef rebelle François Bozizé qui sévissent actuellement en Centrafrique.
Mais le moins qu’on puisse dire est que cette attaque des rebelles paraît clairement être un acte odieux qui a des conséquences graves pour le pays. Le bilan tel qu’entrevu à travers les images est très lourd d’autant plus que c’est l’économie nationale qui en pâtit à une période aussi délicate. Ce qui surprend plus d’un est le mutisme de cette opposition de pacotille dite démocratique devant un acte aussi grave. L’on se demande si l’opposition est-elle satisfaite de cet acte terroriste perpétré par leurs alliés pour ne pas condamner ? Assurément!
L’attaque de la ville de Béloko, principale porte d’entrée de nos recettes intérieures est un plan d’asphyxie de tout le pays qui est en marche. Elle est intervenue suite à la flambée des prix des produits de premières nécessités. Ce faisant, les ennemis de la paix cherchent à pousser les populations à la révolte populaire et à descendre dans les rues. Ne dit-on pas que vendre affamé n’a point d’oreilles ?
Cependant il y a lieu de dire que le haut commandement militaire a failli dans la mise en œuvre des stratégies tendant à parer à toute éventualité. Pour cette localité importante compte tenu de sa position devrait en principe abriter un bataillon pour la sécurisation de la frontière. Pour preuve, il a fallu que cette attaque soit perpétrée pour que des hommes partent de Bouar pour appuyer les quelques éléments en quantité insuffisante au niveau de Beloko.
Aussi faudrait-il savoir que bien avant cette attaque, des rumeurs circulaient déjà sur la probabilité d’une éventuelle attaque de cette localité. Comment des dispositions n’ont pas été prises pour éviter cette attaque surprise ? Il va sans dire que c’est la négligence dans la coordination des renseignements qui a occasion qui a laissé libre cours à la survenue de cette attaque ignoble.
Si ces assaillants ont parvenu à attaquer Beloko par effet de surprise sans que les forces de défense et sécurité ne parviennent pas à la déjouer, c’est qu’ils peuvent aussi frapper à tout moment certaines endroits stratégiques du pays voire la capitale centrafricaine. Il vous souviendra qu’avant l’attaque de la rébellion de la CPC sur Bangui en janvier 2021, des rumeurs circulaient déjà à ce sujet mais sans que les autorités en charge de la défense ne puissent prendre des dispositions nécessaires. Et ce qui devait arriver, arrive à la surprise générale.
C’est d’ailleurs un secret pour personne que ces derniers temps, les rebelles de la CPC ont monté en intensité avec plusieurs attaques coordonnées dans les provinces. Et la saison sèche est celle qui est propice pour les exactions ces forces du mal décidées de rendre ingouvernable le pays. A en croire des informations de sources concordantes, l’attaque de la ville de Béloko n’est qu’un test pour jauger la capacité militaire des forces de défense et de sécurité. D’autres s’en suivront certainement si jamais des dispositions nécessaires ne sont pas prises.
Au demeurant le gouvernement doit doubler de vigilance pour éviter que ce genre d’erreurs ne puisse plus se reproduire. Une zone de défense doit être installée à la frontière au niveau de Béloko pour la sécurisation de cette zone qui est très stratégique en termes d’économie. C’est le rôle que doit jouer l’armée de garnison doit anticiper sur les renseignements. A bon entendeur, salut !
@JLG
