Bangui, le 13 janvier 2022
Dans ce pays, les surprises ne manquent pas surtout que la République centrafricaine est un pays des grands paradoxes. Cependant si en philosophie, on affirme à tort ou à raison que les questions sont plus importantes que les réponses, en politique c’est le contraire. C’est ce qui nous pousse à s’interroger sur la position du km5 vis-à-vis de l’Etat centrafricain ?
Depuis la prise du pouvoir en 2013 par la coalition Séléka de Michel Djotodia formée en majorité des sujets musulmans, le km5 de la capitale autrefois le poumon économique du pays a eu un statut particulier avec la présence des mercenaires criminels dont certains ont commis des violations significatives sur les paisibles populations insultant au passage la mémoire des victimes comme fut le cas du drame de Fatima.
Ces actes sont restés impunis jusqu’à nos jours en attendant peut-être une ouverture des enquêtes du parquet de leur Etat. Plusieurs évènements prouvent à suffisance que le régime de Bangui n’a pas d’autorité sur ce quartier qui est devenu une poudrière à ciel ouvert et dont les décisions gouvernementales sont en leur faveur.
Pour preuve, lorsque la société Al Madina qui est en Centrafrique pour les raisons connues de tous, avait lancé la traque des motos, le km5 a été épargné de cette opération car, l’armée centrafricaine n’étant pas à l’époque à mesure de combattre ces terroristes qui sont solidement installés dans cette partie de la capitale.
Le plus comique des mesures particulières est le refus du respect des mesures barrières. Même quand le pays était menacé que les FSI faisaient des patrouilles pour imposer ces mesures, les habitants de cet Etat avaient en bloc bafoué le port des masques et la distanciation sociale au vu et au su des dirigeants de Bangui.
Le comble du laxisme de Bangui, est l’opération des fouilles, Bangui a opté pour les quartiers périphériques en lieu et place du centre-ville alors que tout le monde sait que tous les grands commerçants du Km5 possèdent les armes : « Ce qui se passe au km5 avec son statut particulier depuis 2013 est un échec pour le régime de Bangui car, rien ne peut justifier la présence des djihadistes dans la capitale d’un pays post-crise. Les lois sont votées et promulguées mais ne sont pas applicables dans cette partie du territoire national. C’est ce qui justifie le comportement criminel de certains habitants de cette localité qui se disent au-dessus de la loi », a lâché une source de la société civile.
On sait que la République centrafricaine depuis plusieurs décennies est victime d’une crise de bonne gouvernance qui est souvent la cause de la stabilité du pays. Cependant, pour cette nouvelle année considérée comme une année d’espérance, le pouvoir de Bangui ne doit pas se tromper de cible. La partition de la RCA n’est pas inscrite dans la constitution et par conséquent, tout le monde doit s’aligner et respecter les lois de la République sans discrimination aucune.
@JACKO,