Centrafrique/ Bakounda : Les Douaniers de Bang chassés par les 3R d’Abass Sidiki

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Bangui, le 03 octobre 20

Pourquoi certains groupes politico-militaires refusent de comprendre que les accords lient les parties signataires. Alors pourquoi continuer à s’agiter pourtant tant d’accords de cessation des hostilités ont été régulièrement signés ? Aujourd’hui, si l’économie du pays est au point zéro de son histoire, c’est à cause de l’exploitation illicite des ressources naturelles du pays. Les 3R à défaut de reprendre le pouvoir par les armes s’acharnent contre les ressources naturelles de Centrafrique. C’est dans cette logique que les douaniers de Bang ont été chassés par les éléments de Sidiki sous prétexte que ces Centrafricains font des recouvrements dans leur Khalifat. Que du ridicule !

Selon une source locale, la base douanière de Bang fait des recettes énormes pouvant remettre le pays sur les rails afin de quitter la zone d’ombre de la misère par excellence pour les populations : « Depuis le retour à l’ordre constitutionnel marqué par l’élection d’un président, la formation d’un gouvernement de large ouverture et la mise en place des institutions républicaines à l’exception du Sénat, le pont de Nana-Banya à 50 km de Paoua en partance de Bouguila était devenu une source de rentabilité pour les services douaniers en un moment où le pays ne vit que par le canal de la main tendue vers les partenaires. Conscients de ces recettes, les hommes des 3R du criminels Sidiki qui changent chaque jour comme des caméléons, ont fait assaut dans la localité en prenant en otage ce pont d’où l’axe est bloqué par les 3R qui exigent un versement de 25.000 FCFA aux camionneurs et 15.000 FCFA aux conducteurs motos avant toute traversée. A qui profitent alors les recettes douanières de Centrafrique ? On ne peut pas comprendre pourquoi, les partenaires qui se disent au chevet d’un Etat agonisant et qui injectent des moyens énormes pour le redressement de ce pays jouent au chat et à la souris avec ce groupe criminel ? Les Etats-Unis étant menacés par le terroriste Ben Laden avaient-ils attendus l’accord des Nations-Unies pour réagir ? Nous pensons que non ! Aux grands maux, les grandes solutions », a déclaré un politologue centrafricain dans l’anonymat.

Pendant que le peuple centrafricain a soif de vivre dans la paix condition sine qua non de tout développement, les groupes armés dont les leaders ne sont que des sanguinaires, des terroristes et des chef de guerre bien connus dans ces pratiques, élèvent leurs voix qui traduisent bien leurs intentions de mettre les bâtons dans les roues de la machine de développement de Touadéra et toute son équipe qui sont en quête des solutions pour relever le pays. Ces agitations, il faut le noter, sont contraires à la loi fondamentale centrafricaine adoptée à majorité par le peuple le 13 décembre 2015 et promulguée le 30 mars 2016.

Par ailleurs, tous les foras qui ont été organisés en Centrafrique ou ailleurs et qui avaient pour objectif de trouver des issues de sortie définitive à la crise centrafricaine, étaient assortis des recommandations et des accords. A Brazzaville le 23 juillet 2014, un accord de cessation des hostilités avait été signé entre le gouvernement centrafricain à l’époque, c’est-à-dire, les autorités de la transition et les groupes politico-militaires dont de Nourredine Adams et celui d’Abakar Sabone. Et au sortir du Forum National de Bangui  qui est considéré comme les remèdes aux grands maux centrafricains, ces mêmes groupes avaient opposé leurs revendications.

Le gouvernement dans sa mission régalienne, a fait la meilleure part en prenant en compte toutes leurs revendications, une véritable victoire à la Pyrrhus. Malheureusement, ils continuent de commettre des exactions. Il est donc important de passer à la vitesse supérieure pour mettre ces criminels hors d’état de nuire avant la tenue des prochaines élections couplées.

@JACKO

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