Bangui, le 05 décembre 20
La politique centrafricaine n’est pas faite par les enfants de chœurs ni par les anges du ciel. Elle est l’apanage des sanguinaires qui ne reculent à rien face au pouvoir mettant en cause, les piliers de la démocratie dans le pays.
Depuis la décision prise par la Cour constitutionnelle d’invalider la candidature du président fondateur du KNK, les cris commencent à s’élever pour dénoncer le plan machiavélique de ce dernier pour déstabiliser le pouvoir de Bangui : « Bozizé n’a pas pitié des Centrafricains. Avec tout ce qui s’est passé dans ce pays depuis décembre 2012 où les frères du nord avaient pris les armes pour dénoncer sa gestion clanique du pouvoir jusqu’à la formation des mouvements Anti-Balaka, le tableau panoramique de ce pays n’était marqué des assassinats, des arrestations sommaires et extrajudiciaires, des incendies des maisons et des villages entiers, des enlèvements, des viols et volent en mains armées. Bref, tout était dans le noir. Et si à cause de l’invalidation de sa candidature qu’il cherche encore de replonger son propre pays dans la merde et dans le sang, on dirait tout simplement qu’un diable l’anime », affirme un Centrafricain qui a requis l’anonymat.
Selon une source en provenance de Zongo, ville congolaise frontalière avec la République centrafricaine, le fils de l’ancien putschiste de Patassé, François Bozizé a mis ses enfants dans cette politique de destruction de leur propre pays. Mais comme Dieu leur a tourné le dos de la raison, Socrate Bozizé l’un de ses fils, a été arrêté main dans le sac en train de recruter les jeunes désœuvrés et bandits de grand chemin pour marcher sur Bangui : « Socrate a été arrêté par les autorités policières locales de Zongo en train de procéder au recrutement des mercenaires à la solde de son père. Comme un éclair, elles ont alerté Kinshasa pour conduite à tenir. C’est dans ce contexte qu’il a été très vite transféré à la maison d’arrêt de Makala à Kinshasa capitale de la RDC où il attend son sort » a affirmé cette source.
Pourquoi tant de souffrance au peuple centrafricain ? Cette question aussi banale qu’elle pourrait, elle est pleine de signification lorsqu’on sait tous que le Centrafrique bat le triste record des coups d’Etat. On ne peut pas se dire démocrate et utiliser les moyens anti-démocratiques dans un pays qu’on dit aimer. C’est une pure imagination qui mérite une punition sévère.
Le problème de nos jours est celui de l’impunité considérée comme une règle de gouvernance dans ce pays. Or, du Forum de Bangui à la Constitution du 30 mars, 2016, les Centrafricains ont clairement exprimé leur ferme volonté de mettre un terme à l’impunité qui est la cause des souffrances de ce pays. Rien ne peut effectivement justifier ce nouveau coup d’Etat en gestation dans un pays qui progressivement sort de l’ornière et qui cherche à se reconstruire sur ses propres cendres : « Le Centrafrique n’est pas une chasse gardée d’une famille, d’un parti politique ou d’un groupe de personnes. C’est un patrimoine commun de tous les Centrafricains qu’on protéger de nos jours. La communauté internationale est fatiguée de se mettre à notre chevet dans tous les grands sommets on ne parle que de l’aide pour ce pays. Voilà pourquoi nous sommes sous tutelle des Nations-Unies de nos jours. Les politiques estiment que seul le Palais de la Renaissance est leur seule solution de survie », a affirmé un partisan de la paix à Bangui.
Depuis la prise du pouvoir par Bozizé en 2003, il n’a servi à ce pays que de la misère humaine au point où le pays est classé de nos jours avant dernier de la planète pourtant disposant des ressources naturelles inégalables dans la sous-région CEMAC malheureusement, le pays n’est formé que de la population pauvre. Ce n’est pas par un coup de baguette magique que les fils de Boganda vont retrouver le goût amer de la liberté. C’est par une prise de conscience collective de tous les Centrafricains.
@JUAREZ