Centrafrique : Après un bilan positif le régime de Bangui doit s’engager sur le chemin de la bonne gouvernance

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Bangui, le 07 avril 22

Dans l’histoire politique, chaque peuple doit chercher à inscrire sa vision en ligne d’or. La République centrafricaine frappée d’une crise de bonne gouvernance doit revoir sa copie de gestion des affaires publiques après la brillante victoire remportée par le président Touadéra qui a fait passer son pays de la reconstruction à son émergence.

On se souvient dans un passé récent que le pays de Boganda était considéré aux yeux de certains observateurs comme un foyer de grande criminalité où tous les mercenaires sanguinaires avaient trouvé refuge pour se sauver de leur misère. Le tableau panoramique était marqué par les pillages, les viols, les déplacements massifs au point où le Centrafricain lambda ne pouvait pas circuler librement du nord au sud et de l’est à l’ouest sans se faire tuer et kidnapper par les malfrats.

C’est dans ce contexte que le candidat indépendant Faustin Archange Touadéra décide de se présenter comme candidat à la présidentielle en 2016 avec une longue expérience acquise à la Primature.

Pour rectifier les erreurs de gouvernance, il va élaborer un projet de société qui prend en compte le Centrafricain dans toute sa dimension car, la vraie politique est celle qui s’intéresse à l’homme comme centre de toute chose. Son programme de société sera apprécié par le commun des Centrafricains d’où sa brillante élection au premier tour de cette élection dite des enjeux de sortie de crise qui s’est déroulée en toute transparence.

Dès sa prise de pouvoir la paix sera son cheval de bataille. Or, qui veut la paix prépare la guerre. Malheureusement pour lui, il a une armée qui est vidée de toute sa valeur suite à sa politisation, son clanisme, son régionalisme ne répondant plus  aux attentes des populations civiles.

Dans sa mission régalienne, le locataire du palais de la Renaissance va se donner des moyens pour convaincre les Centrafricains sceptiques et surtout les groupes armés de valoriser le dialogue. C’est dans ce sens que les pourparlers vont se tenir dans la capitale soudanaise Khartoum entre le gouvernement les groupes armés et un document sera paraphé et qui sera finalement signé le 6 février 2019 dans la capitale Bangui devant Dieu et les hommes au nom de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) qui était considéré comme un document de dernière chance.

Les groupes armés dès la sortie de la chambre climatisée ont repris la hache de guerre sans aucune raison valable mettant en cause les acquis de la paix condition sine qua none de tout développement.

Le vieux démon de la mal gouvernance étant réveillé, ceux qui ont une partie du pouvoir de la nation ont profité du slogan « Tout Zo a té yé » pour se lancer dans le bradage des biens de l’Etat  sur tous les plans. Aujourd’hui malgré le mot d’ordre du président de la République Faustin Archange Touadéra et de son Premier ministre Felix Moloua, les ennemis du développement économique sont toujours présents au sein de certains départements ministériels, des institutions républicaines et des sociétés d’Etat.

La brillante victoire du président Touadéra durant 6 ans ne saurait être pérennisée sans aucune action de lutte contre la corruption dans toutes ses formes en un mot la bonne gouvernance qui est prioritaire pour le départ de cette deuxième année du second quinquennat qui commence ce 31 mars 2022.

Le peuple centrafricain attend des réalisations concrètes de la part du palais de la Renaissance à donner un signal fort pour ce nouveau départ qui commence avec les cris de désolation au ministère de la Jeunesse où les finalistes ont démontré leur mécontentement car, selon les sportifs, il a été dit que le vainqueur aurait une enveloppe de 2.000.000 FCFA et le meilleur perdant aurait une somme de 1.000.000 ce qui a été le contraire lors de la remise des enveloppes. Certes, les promesses en politique n’engagent que ceux qui y croient, mais cela peut aussi mettre en cause l’avenir des actions du chef de l’Etat.

Il sied de faire comprendre aux uns et aux autres que la Patrie est ce qui est de commun entre les Centrafricains. Il faut donc après cette célébration de l’an 1 du second quinquennat remettre le train sur les rails.

@Hervé BINAH

 

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