Centrafrique : Après 62 de la fête de la proclamation de la République centrafricaine, qu’est-ce qui a changé ?

0

Bangui, le 19 déc. 20

Il y a quelques jours, les Centrafricains ont célébré dans l’allégresse la fête du passage de l’Oubangui-Chari à la République centrafricaine où l’autonomie du pays devrait être respectée et la prise en charge du pays par les Centrafricains eux-mêmes. Quel bilan établir après 62 ans ?

Dans une joie extrême marquée par une parade militaire du jamais vu dans l’histoire de ce pays que les Centrafricains ont célébré le 1er décembre dernier, la fête de la proclamation de la République. Les festivités de cette année ont été très spéciales et riche en couleur surtout avec la participation des frères russes qui fait des dons en voitures blindées pour prouver la maturité de notre armée qui monte en puissance avec des reformes à tout niveau.

Pour prouver une nouveauté dans cette célébration, on n’a noté au niveau de la capitale Bangui, les festivités marquées par la décoration de certains fils du pays qui ont fait des preuves dans la gestion des affaires de la nation à la veille. Ces décorations prouvent que l’Etat Centrafricain n’est pas ingrat.

Ce jour du 1er au traditionnel grand défilé sur l’Avenue des Martyrs, où la population a montré sa participation et sa solidarité avec son gouvernement. La course de pirogue sur le Fleuve Oubangui, suivi de la grande finale de football au Complexe sportif Barthélemy Boganda de Bangui, dénommée «Coupe Faustin Archange Touadéra», accompagnée d’une soirée de Gala, avec la participation du collectif des célèbres artistes musiciens Russes, couronnées par des feux d’artifice.

Cela fait exactement 62 ans que la République centrafricaine autrefois Oubangui-Chari avant 1er décembre 1958. Après cette date historique, l’Oubangui-Chari est devenu la République centrafricaine. Ce pays a été libéré de l’oligarchie française, grâce aux efforts déployés par le panafricaniste Barthélemy Boganda, Père-fondateur de la nouvelle République.

Pourquoi dit-on que la manifestation de cette année est très spéciale ? Sur l’avenue des Martyrs, le 1er décembre dernier, le début de la cérémonie a été marqué par des feux d’artifice en couleurs de drapeau centrafricain en plein jour. Puis, le traditionnel grand défilé civil et militaire a été lancé par la fanfare militaire, soutenue par leurs compatriotes de la Fédération de Russie qui étaient venus en rescousse. Le défilé a démarré aux environs de 10 heures pour prendre fin à 13 heures.

Dans les villes de provinces, cette fête a été célébrée en différée, samedi 5 décembre dernier dans presque toutes les villes de la République centrafricaine, avec un grand défilé et différentes manifestations afin de mettre en valeur la culture centrafricaine.

Comme à l’accoutumée, le Chef de l’Etat en exercice doit se faire le devoir d’adresser un message à la nation. Pour cette occasion, le Président de la République, Professeur Faustin Archange Touadéra, a mis un accent particulier sur l’unité gage de réconciliation nationale à quelques jours du double scrutin du 27 décembre 2020.

Le Chef de l’Etat n’a pas raté l’occasion de retracer quelques réalisations. Sur le plan militaire, «Afin de rajeunir les FACA, de stabiliser la pyramide des grades et de respecter l’esprit de représentativité régionale, un processus de recrutement annuel de 1.023 jeunes citoyens a été lancé depuis 2017». 

En 2020, le recrutement de 2.600 jeunes sur toute l’étendue du territoire, ainsi que l’intégration de certains ex-combattants déclarés éligibles dans le cadre du projet pilote DDR-R ont promis de renforcer la capacité opérationnelle des FACA.

Par ailleurs, l’assouplissement de l’embargo sur les armes à destination de la RCA a permis aux amis, notamment la Fédération de Russie de doter les FACA en armes, munitions, et de vingt (20) véhicules blindés.

Cependant, les Forces de Sécurité Intérieure (FSI) depuis 2017, le gouvernement a recruté 1.000 policiers et gendarmes, chaque année pour assurer efficacement la protection de l’ordre public et renforcer la chaine pénale et dans la lutte contre l’impunité.

Pour soigner la population, le Chef de l’Etat a initié 10 domaines d’impulsion présidentielle, qui ont permis la construction de 100 nouveaux établissements sanitaires et équipé 300 formations sanitaires. Egalement, 25 hôpitaux de district sur 35 sont dotés en ambulances pour faciliter les références et les contre références des patients.

Pour ce faire, le processus de modernisation du plateau technique a été amorcé avec la construction au Centre National Hospitalier Universitaire d’un Centre d’Imagerie Médicale avec scanner, d’un centre d’hémodialyse et d’un centre hospitalier de lutte contre les grandes endémies de 350 lits.

Cette commémoration très spéciale de cette année marquant la proclamation de République centrafricaine rappelle au-delà de la liesse populaire, qu’il s’agit avant tout d’un mode de gouvernement, d’un idéal de vie politique légué par le Père-fondateur Barthélemy Boganda qui avait juré de sortir ce pays des villages, des clans des tribus et des ethnies pour le protéger dans ce concert des nations démocratiques où le pouvoir appartient avant tout au peuple qui le délègue au moyen du suffrage universel à qui il veut. La démocratie en tant que «pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple» n’est pas aujourd’hui un vain mot.

Au regard des constats visibles, beaucoup de choses ont changé sur plusieurs plans. Notamment sécuritaire, sanitaire, éducationnel, économique, social, etc. Ces efforts déployés par le Président de la République, Professeur Faustin Archange Touadéra qui, à moins de 5 ans, est à saluer. Car, il est toujours proche de la population.

Il serait judicieux pour les Centrafricains de faire une fois de plus confiance à cet illustre fils du pays de lui donner un quitus pour un nouveau quinquennat pour enfin redorer le blason de ce pays qui a été marginalisé par des leaders politiques véreux qui se sont succédés à sa tête.

@Hervé BINAH, 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.