Bangui, le 17 juillet 23
Les jours passent mais ne se ressemblent pas tout comme les élections avec leur corollaire d’insécurité et de problème logistique. Le vote référendaire en vue ce 30 juillet 2023, est différente des élections groupées. Nous voulons parler ici des législatives et de la présidentielle. En ce qui concerne ces dernières élections, il s’agit des gens, personnes et des entités politiques qui sont en lice. En ce qui concerne le vote référendaire, il est question généralement de deux camps à savoir celui du « OUI » et celui du « NON » même s’il faut reconnaître qu’il y aura des abstentions. Mais, en quoi ce vote référendaire sera-t-il différent des dernières consultations générales ?
Comme nous avons tenté de le dire, ce sont deux évènements différents. Les consultations générales concernent des personnes et leur mouvement politique tandis que le vote référendaire, concerne le vote d’une nouvelle Constitution. Quand il s’agit du choix des hommes, plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte. L’appartenance à un parti politique, à une région, à une idéologie etc. Alors que le choix d’une loi fondamentale est étroitement lié à la vie de tout un peuple, de toute une nation. C’est comme le choix d’un bateau dans lequel doit embarquer tous les Centrafricains. Quelque chose qui lie la destinée de tout un pays. En dehors de ces précisions, il faut noter que les dernières élections ont été entachées de beaucoup de cas de violence. Cependant, les centrafricains se sont mobilisés comme un seul homme pour braver les balles de l’ennemis et s’acquitter de leur devoir civique.
Compte tenu de l’échec de l’opposition démocratique qui est le BRDC, il est probable que celui-ci active sa branche armée pour tenter d’arrêter ou de perturber le déroulement de cette consultation. Oui, le BRDC et la CPC n’ont pas le choix que de chercher à faire peur aux électeurs que sont les Centrafricains qui vivent dans les coins reculés du pays. Ce qui est intéressant est le fait le ministre de la Défense et ses collègues ont pris toutes les dispositions avec les forces alliées pour sécuriser ce vote capital pour le devenir de notre pays. De l’avis des observateurs avertis, toutes les dispositions sont prises pour parer à toutes les éventualités. A voir les mouvements de troupes, la sécurisation de ce vote reste et demeure le souci numéro un du régime en place. Après ce qu’il a vécu, le pouvoir de Bangui ne permettra pas que ces assoiffés de sang et du pouvoir puissent perturber le vote référendaire.
Tout est prévu pour que les électeurs, c’est-à-dire les Centrafricains ne subissent pas les mêmes affres que la fois dernière. Le succès de ce vote résultera de la sécurisation des opérations. Et pour cela, Rameaux Bireau n’a pas lésiné sur les moyens pour que ce vote référendaire se déroule sur l’ensemble du territoire en toute quiétude. La CPC et ses anges de malheur ne peuvent pas affronter frontalement les FACA et leurs alliés détachés sur l’ensemble du territoire. Le 27 décembre 2020 n’est pas le 30 juillet 2023 !
@Herman THEMONA
