Bangui, le 10 mars 2024
Yín Tóngyuè, Chef d’entreprise et député à l’Assemblée nationale populaire et président du conseil d’administration du groupe Chery, se dit confiant en la capacité des chinois à atteindre l’objectif fixé dans le rapport d’activité du gouvernement. Toutefois, ce rapport devrait être très réaliste et tracer également certaines voies et orientations pour le développement économique à venir.
L’Afrique est un grand continent qui pourra être très prometteur au cours de la seconde moitié du 21ème siècle. Ses populations et son développement économique pourraient constituer le nouveau moteur de l’économie mondiale, a soutenu le Chef d’entreprise qui croit au développement du marché africain. « Nous développons activement des produits destinés au marché africain par exemple les véhicules énergétiques nouveaux qui pourront être utilisés comme véhicules utilitaires légers en tenant compte de l’état actuel des routes », explique-t-il.
Face aux problèmes d’approvisionnement énergétique, notamment en électricité, la Chine a également mis au point des solutions techniques. « Nous espérons mettre au point ces technologies et ces véhicules énergétiques nouveaux, puis sélectionner des partenaires locaux pour la production locale », rassure Yín Tóngyuè. Ainsi, la Chine pourra aider les pays amis situés le long de la « Nouvelle route de la soie » à développer leur industrie.
Grâce aux nouvelles technologies, les entrepreneurs chinois sont des créateurs de nouvelles forces productives, c’est-à-dire de l’innovation qui opèrent sur les marchés national et international. Le marché africain reste un marché stratégique très important pour la Chine. Le groupe Chery a déjà une usine d’automobiles en Egypte et prévoit d’ouvrir d’autres usines dans d’autres pays africains. C’est ainsi que la Chine peut contribuer au développement industriel de l’Afrique et en partager les bénéfices.
« L’Afrique a peut-être pris un peu de retard mais a aussi les avantages des derniers arrivés. Ce qui est évident, elle pourrait se développer de manière plus verte et durable qu’en Occident, grâce aux partenariats avec des pays comme la Chine et ses entreprises de haute technologie » assure Yín Tongyuè.
Pour la Chine, l’innovation technologique est le principal moteur du développement. Le développement durable, de haute qualité, porté par l’innovation – ce sont les nouvelles forces productives.
@Interview réalisée par
Patrick Brian MOGANI Pékin, Chine
