BAMINGUI : LA PROTECTION DES RESSOURCES NATURELLES ET L’INTERET DE LA POPULATION MIS A MAL PAR L’ONG WCS

0

Bangui, le 29 octobre 23

C’est l’inquiétude qui gagne la population de Bamingui, localité située dans la préfecture de Bamingui-Bangoran au nord de la République Centrafricaine. Cette zone riche en ressources naturelles, notamment les écosystèmes, est protégée depuis quelques années dans le cadre d’un projet, par l’ONG Wildlife Conservation Society (WCS), dont le responsable est un sujet rwandais et plusieurs camerounais employés qui y travaillent.

Le bât blesse est que le projet qui a pour un délai de vingt ans renouvelable, ne prend pas en compte les besoins de la population locale, disons, les communautés locales qui doivent être impliquées dans ce projet qui est bénéfique pour le développement de la zone et leur bien-être.

Face aux crises de collaboration entre les responsables dudit projet et les populations voire les inégalités croissantes qui entourent la gestion ledit projet, les autorités locales évoquent leurs mécontentements, notamment le député de Bamingui qui ne cesse d’interpeller les Ministères concernés dans ce projet qui, de notre point de vue, cela échappe au contrôle du gouvernement.

A en croire les populations de Bamingui et ses environs, la gestion du responsable de WCS laisse à désirer et les populations locales qui ne sont pas impliquées et associées dans la gestion du projet, parlent de la violation flagrante de la Convention de collaboration et l’Accord de partenariat de ce projet qui ne leur profite aucunement.

Le député de Bamingui a toujours décrié le fait que seul le responsable de WCS fait office de tous les postes de responsabilité avec un résultat décevant dans la localité. Autrement dit, ce dernier travail avec une poignée des ressortissants camerounais, en délaissant les communautés locales qui sont abandonnées à leur triste sort, et vivent dans la misère continue.

Le Sultan-maire de la Commune de Dar-El Kouti,  le député de la localité, ne cessent de plaider le sort de leurs administrés, les populations locales qui tirent toujours le diable par la queue. Selon les sources qui nous sont parvenues, le Sultan-maire a failli, à un certain moment, mettre fin à ce projet géré par WCS à cause de la mauvaise gestion de son directeur, ce qui a poussé la jeunesse de Bamingui de lui exprimer son mécontentement en estimant que si rien n’est fait dans les jours à venir, elle va passer à la vitesse afin que sa voix soit entendue.

Comment comprendre que WCS qui s’est installé dans cette zone pour protéger les ressources naturelles, à savoir les richesses fauniques ne puisse pas traduire dans les faits la Convention signée avec le gouvernement voire de respecter son contrat de partenariat qui devrait être bénéfique à la population locale ? WCS n’est pas la seule organisation qui s’adonne à ces pratiques qui visent à rendre la vie difficile à la population qui ne souhaite qu’à mieux vivre.

« Les ressources naturelles sont essentielles pour le bien-être humain. Nous ne pouvons pas vivre sans l’air pur que nous respirons, les plantes que nous mangeons ou l’eau que nous buvons. Nous avons besoin de ressources naturelles pour mettre des toits au-dessus de nos têtes et chauffer nos maisons. Nous en avons besoin pour survivre et prospérer. Mais comment WCS ne puisse impliquer les communautés locales dans ce projet ? », s’est indigné un habitant de Bamingui.

A dire vrai, le concept de ressources naturelles fait référence aux éléments naturels et ceux non vivants du système terrestre, y compris les plantes, les poissons et les champignons, mais aussi l’eau, le sol et les minéraux. Une manière de penser les ressources naturelles menacées peuvent être considérées des espèce qui risquent d’épuisement : se régénèrent-elles et, si oui, à quel rythme ? Certaines ressources, comme les arbres et les plantes, sont renouvelables car elles se régénèrent relativement rapidement.

Ensemble, les ressources naturelles forment un réseau dense d’interdépendance, formant des écosystèmes qui englobent également les êtres humains. À ce titre, la répartition des ressources façonne le visage de notre pays et la spécificité locale de nos environnements. Les gens ont noué, avec l’environnement naturel, différents types de relations culturelles, spirituelles et de subsistance, adoptant des systèmes de valeurs qui vont au-delà des cadres économiques.

En fait, l’exploitation des ressources naturelles concerne les trois dimensions de la durabilité : la justice sociale, la santé environnementale et le développement économique. L’exploitation durable des ressources naturelles vise l’équilibre entre ces dimensions : maintenir l’exploitation à long terme des ressources tout en maximisant les avantages sociaux et en minimisant les impacts environnementaux.

A Bamingui, WCS inquiète de par le comportement de ses responsables, notamment le Directeur – jugé indolent par la situation de la population locale. La population locale y compris les autorités de cette localité en commençant par le député, le sous-préfet, le sultan-maire… demandent le recours très rapide du gouvernement dans cette affaire. Affaire à suivre !

@Mark Dalingombé

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.