Au moment où les élèves en classe d’examen (BC, BAC) se tracassent à la Mairie de Bangui et autres municipalités afin de légaliser leur documents administratifs afin de déposer leurs dossiers de candidature pour les examens de l’année académique en cours, certains députés « sans bac » qui sont frappés par les dispositions de la nouvelle Constitution du 30 août 2023, cherchent par toutes les voies et moyens pour obtenir ces diplômes afin de candidater pour les prochaines législatives.
Ah oui ! Quand on intérêt est menacé, il faut chercher à le sauver, même il s’agit de faire alliance avec le diable. C’est ce qui se passe actuellement au niveau de l’Assemblée nationale où la majorité des députés qui n’ont pas de BAC cherchent à concourir avec les enfants. D’autres, par la honte de s’asseoir sur le banc dans les salles d’examen, réservent des enveloppent pour les responsables de la Direction des Examens et Concours (DEC). Ceci, leur permettra d’obtenir sans composer, leurs diplômes afin de s’aligner pour les prochaines législatives. Quel moment de grâce pour la DEC !
Dans nos précédentes publications, on a signalé que les yeux sont braqués sur les responsables de la DEC, en commençant le Directeur, qui n’ont pas droit à l’erreur. Tous les députés « sans bac » sont connus et leurs noms sont affichés partout et circulent sur les réseaux sociaux. Les Centrafricains suivent de près ce qui se passe en cette période d’examen et c’est l’heure pour les députés sans scrupules de ne plus espérer.
L’Assemblée nationale, cette maison du peuple ne doit plus être un lieu de repos pour ceux qui ne sont même pas à la hauteur de lire les textes avant de voter. La 7ème République se veut d’une nouvelle ère des hommes qu’il faut à la place qu’ils valent. On ne va plus continuer à s’amuser à la vie d’un pays du moment où certains députés sont mouillés dans de sales affaires, ils sont ingrats de leurs électrices et électeurs, des vrais ennemis de la République qui ne jouent pas le rôle des élus.
Alors, que faut-il faire maintenant ? Selon certaines informations qui nous sont parvenus, plusieurs députés « sans bac » issus des partis politiques se préparent financièrement pour obtenir le diplôme de bac. Certains déposent déjà leurs dossiers à la DEC pour que le jour-j, ils ne composent pas laissant leur argent « travailler » à leur place. Ne dit-on pas que l’argent prime sur tout ?
Plusieurs députés « sans bac » nous informent qu’ils ne vont pas louper cette occasion qui se présente actuellement. C’est-à-dire que c’est le moment à jamais pour eux d’obtenir dès cette année ce diplôme. Ils étaient où depuis leur naissance ? That is the question.
Ce n’est pas pour la première fois en Centrafrique que nous assistons à de telle pratique. Un quidam peut dormir tranquillement et il se réveille avec un diplôme dans sa poche. Des gens qui n’ont jamais posé leurs carcasses sur le banc de l’école peuvent te brandir des diplômes où ils ne citeront aucunement les noms de ses collègues.
C’est à l’accoutumé ! En Centrafrique à chaque période d’examen de fin d’année, on se retrouve avec des gens qui viennent de toute l’Afrique pour obtenir les diplômes et repartir chez eux. Comme certaines langues aiment le dire, les diplômes ça s’achètent en Centrafrique et ne perdez pas votre temps pour composer au milieu des enfants. Il suffit de voir que d’ici peu de temps, les tchadiens, camerounais, congolais, béninois, gabonais…vont faire leur apparition à Bangui pour « acheter » le bac. Pourvu qu’on ramène les diplômes dans les sacs !
Les responsables de la DEC, les proviseurs, les enseignants, les correcteurs et autres personnalités trouvent en cette période, une occasion de remplir les poches, de subvenir à leurs difficultés. C’est une occasion pour certaines de ces personnalités de trouver de l’argent pour faire face à leurs besoins régaliens, même pour doter ou marier une femme.
Au moment où nous mettons cet article sous presse, les transactions s’intensifient entre les députés « sans bac » et les responsables de la DEC. Il s’agit de trouver une bonne piste, un réseau approprié pour obtenir le diplôme afin de ne perdre sans argent. Le Ministère de l’Education nationale a-t-elle pris déjà toutes les dispositions nécessaires afin que la DEC ne nous distribue les diplômes à coût de billet de banque ? A en croire certains observateurs de la vie politique, c’est mieux d’afficher la liste de ces députés « sans bac » ou alors notre Rédaction vous publiera cela dans ses prochaines publications. Affaire à suivre…
@Pierre Dalingombé
