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Bangui, le 01 juin 21  

Une date et une histoire retenir en ce vendredi 28 mai 2021 dans la capitale, et pour l’économie centrafricaine où la Direction de cette institution bancaire a ainsi décidé pour donner une participation active à l’économie centrafricaine, la lourde mission de rouvrir son agence fermée depuis plusieurs années suite à la crise économique qu’avait traversé le pays, ceci en présence des hautes autorités de cette institution, notamment, le  DIRCAB des Finances, les autorités politiques, municipales et les opérateurs économiques du pays.

Qu’est-ce qui justifie de nos jours, le choix de cette institution bancaire pour les hommes de bonne foi ? En effet, la CBCA se situe au bout d’un rouleau d’une assez longue pérégrination de l’Union Bancaire en Afrique Centrale (UBAC), créée depuis le 25 septembre 1962, au lendemain de l’Indépendance de la République centrafricaine. … Les deux banques françaises détenaient alors chacune 20% du capital. Aujourd’hui, la CBCA est la première banque en Centrafrique en termes de financement de l’économie. Sur les quatre banques de la place, elle  finance l’économie à hauteur de 40 %. En termes de dépôts, « nous venons en deuxième position derrière Ecobank avec un peu plus de 31 % » a déclaré Hervé KOGBOMA YOGO, Directeur Général dans ses propos liminaires.

L’État est effectivement devenu l’actionnaire majoritaire à hauteur de 85 % en 2013, suite au retrait d’agrément du Groupe Commercial Bank qui était actionnaire à hauteur de 51 %. À l’époque, c’était la seule chose à faire pour éviter la liquidation.

Dans ses  propos de circonstance, le Maire du 3e de Bangui ATAHIROU BALLA DODO,  après civilité protocolaire, a souhaité la bienvenue au Directeur de la CBCA et sa suite et a salué cette nouvelle initiative de rouvrir les portes de cette agence qui est une solution rapide pour les opérateurs économiques du km 5 par rapport à sa position géographique et stratégique qui constitue le poumon de l’économie centrafricaine. C’est dans ce contexte que ce bâtiment salutaire de cette localité a été protégé par les propres filles et fils du KM5. Sa réouverture est un ouf de soulagement pour toutes ces populations.

Pour Hervé KOGBOMA YOGO Directeur Général de la CBCA,  qui cherche à consolider la place  de cette banque sur le marché centrafricain malgré la concurrence, ce dernier a affirmé que la cérémonie de l’ouverture est une marque de reconnaissance et un désir que  son institution tient à cœur, que de voir le km5 figurant dans la capitale se rayonner de son éclat. Et pour se faire, il faut des institutions fortes capables d’être à l’écoute des populations car, toute action salutaire doit converger sur le social : « Nous nous battons en ce moment pour disposer de ressources substantielles, parce que nous finançons beaucoup l’économie. Nous mettons aussi un accent particulier sur la qualité de l’accueil réservé à la clientèle, c’est ce qui fait un peu notre particularité. Quand je mets en place ma stratégie de travail, je la conçois par rapport à mes objectifs, par rapport à mes prévisions et non par rapport à tel ou tel concurrent. D’ailleurs je ne les appelle pas des adversaires ou des concurrents mais des confrères. Gérer la concurrence sur le marché nous aide surtout à nous améliorer chaque jour pour pouvoir rester en tête », a-t-il affirmé.

Pour soutenir les  opérateurs économiques centrafricains surtout que le km5 est le poumon de l’économie du pays, il a expliqué le rôle social d’une banque en ces termes : Lorsqu’on parle de développement d’un pays de nos jours, l’accent doit être mis sur la conjugaison de plusieurs institutions qui militent pour l’épanouissement de la société. Or, « Les banques exercent une importante fonction d’utilité sociale. Elles ont pour mission de garder l’épargne en toute sécurité, d’assurer des paiements efficaces et d’accorder des crédits fiables, autant de fonctions indispensables au bon fonctionnement de la société et de l’économie. » C’est dans ce contexte que CBCA/Centrafrique est sur cette voie en mettant un accent sur le social des Centrafricains et des opérateurs économiques du pays.

En Centrafrique de nos jours, la CBCA a un rôle et importance d’abord en sa qualité de la première banque d’audience nationale au service des fils du pays. Cette banque contribue de même que le marché financier à orienter l’argent de ceux qui en ont momentanément trop vers ceux qui en ont besoin et présentent des garanties suffisantes. Elle a un grand rôle dans la sélection des projets en fonction de leurs perspectives économique.

Aujourd’hui, les Centrafricains et voire les opérateurs économiques ont un soutien incontestable de la CBCA qui octroie des crédits dans le but de redorer l’image de la RCA victime des crises militaro-politiques. Il faut en reconstruire sur les propres cendres et la solution est aussi de soutenir les actions de cette banque qui sort de l’ornière.

Pour clore ses propos, il a remercié tous les habitants du km5 pour cette marque de patriotisme qui les avait animés pendant la crise en protégeant un patrimoine qui serve au bonheur de tout un pays. Il a d’ailleurs profité de l’occasion pour rassurer la population de proximité que  son institution mettra tout en œuvre pour faciliter la procédure en matière de crédit.

Parlant de  la principale clientèle de la CBCA, Le DRH, M. WILLIBIRO SACKO Gonzales, a réaffirmé qu’aujourd’hui ils sont  en train de mettre un accent particulier sur les PME/PMI, car ce sont elles qui font l’économie. Depuis deux ans, la CBCA développe des techniques de financement qui leur sont dédiées, c’est une vraie source de satisfaction pour cette institution qui se veut au service de la population «  Les particuliers et les fonctionnaires d’État constituent également une large part de nos clients, et réciproquement, nous sommes la première banque pour ce qui est de la fonction publique centrafricaine depuis des décennies. Nous comptons également sur des entreprises actives dans les hydrocarbures, comme Total et Tradex, des sociétés de l’hôtellerie, du BTP, du commerce, du bois…

Pour rappel, le Directeur Général Hervé KOGBOMA YOGO, celui que nous lui jetons des fleurs à jouer un sens élevé en management, est titulaire d’une maîtrise en Banque-Finance, obtenu à la Haute Ecole de Gestion et de Comptabilité (HEGC), et ressortissant de Piger de Cotonou où il a décroché un Master 2 en Finance, le patron de la CBCA a débuté dans cette Banque en intervenant également à l’Université de Bangui. C’est la preuve de ce que font les autorités du pays, particulièrement le Président Faustin-Archange Touadéra qui continue de dispenser des cours aux étudiants, malgré sa lourde tâche à la tête de la magistrature suprême de l’Etat.
A son arrivée, l’homme a hérité d’une situation difficile où la CBCA avait été sous l’administration provisoire de la COBAC (autorité de régulation, ndlr). Ces difficultés concernent la titrisation des engagements de l’État dans les livres de la banque principalement, le livre de la CBCA. En ce moment, il fallait prendre un certain nombre de mesures pour pouvoir redorer le blason de la CBCA. Et aussitôt à son arrivée avec ses collaborateurs nommés, ils ont mis en place un certain nombre d’initiatives qui ont permis aujourd’hui à la CBCA de se porter plus ou moins bien. Ces réformes engagées sont entre autres, la création d’une nouvelle Agence (Litingou) de la CBCA, avec l’aval  du Conseil d’administration, en vue de son positionnement sur le marché, car à un moment donné, l’effectif de la clientèle de la CBCA était en progression et il fallait ouvrir une Agence pour désengorger les guichets.
La CBCA, à en croire le DG Hervé KOGBOMA, se relance et son rayonnement est aujourd’hui un acquis. Du point de vue commercial, ce sont les clients qui l’attestent. Sur le terrain, c’est la seule Banque qui continue à œuvrer dans les provinces après la crise que le pays a connue. De Berberati dans la Mamberé-Kadei en passant par Bouar dans la Nana-Mambéré et à Bangui avec son agence Centrale et celle du KM5, sans oublier la nouvelle agence à côté du restaurant Ali-Baba, la CBCA est toujours proche de sa clientèle. Étant donné que, cette Banque met à la disposition de sa clientèle le web banking où le client peut être informé sur les opérations effectuées sur ses comptes où il se trouve. Et donc, les clients de la CBCA,  peuvent ordonner des opérations sur leurs comptes. Le constat que nous enregistrons suite à notre enquête, l’équipe dirigeante de la CBCA a le soutien total des autorités du pays, car selon le DG KOGBOMA, la CBCA est la fille du régime en place. Autrement dit, cet établissement bancaire est tenu par l’Etat centrafricain à hauteur de 85%. Donc, il y’a un intérêt particulier à témoigner aux autorités du pays qui fait également la fierté de l’Union Bancaire en Afrique Centrale qui était la fusion de deux groupes français de l’époque. Mais lorsque le crédit lyonnais s’était retiré, c’est l’État qui a soutenu cette Banque jusqu’à aujourd’hui.

Pour le nouveau chef d’Agence, M. OUSMANE IBRAHIM, cette réouverture est une réponse à la sollicitation de la population centrafricaine et singulièrement des opérateurs économiques du km5 car,  c’est le poumon de l’économie centrafricaine qu’il faudrait maintenir sa flamme allumée. Voilà pourquoi, il fera tout pour être à la hauteur de la confiance qui lui a été placée par sa hiérarchie.  L’Agence a été protégée, ce qui signifie que les habitants de cette localité ont fait confiance à ce qui est considéré comme la source de leur bonheur.

@JACKO,

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