Centrafrique: Répression des FSI face aux personnes réfractaires des mesures barrières contre le COVID-19

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Bangui, le 25 juin 2020.

Ces derniers temps, nous assistons à une vague de répressions des forces de l’ordre dans plusieurs endroits de la capitale, suite au non-respect des mesures barrières contre le COVID-19, édictées par les autorités centrafricaines, interdisant l’ouverture des lieux de distraction, alors que certaines caves restent ouvertes et leurs propriétaires impunis. Cette interdiction concerne-t-elle une frange de population ? Ou doit-on laisser tout le monde se procurer d’un permis de vente des boissons afin de marcher sur les décisions des dirigeants centrafricains? Un constat fait par la rédaction du journal Le Potentiel, après plusieurs investigations.

Alors que le taux de contamination et de propagation de la maladie à Coronavirus passe en hausse en République Centrafricaine, certains citoyens continuent de faire comme si de rien n’était, en refusant d’obtempérer aux décisions, prises par le gouvernement, portant la fermeture temporaire des lieux de boissons, de cultes et le rassemblement de plusieurs personnes. Choses qui sont loin d’être exécutées par une partie de la population du pays (certains vendeurs des boissons et consommateurs), qui continuent de d’exercer ces pratiques comme dans les beaux vieux temps. A ce constat, le ministère de l’intérieur, chargé de la sécurité publique dans un communiqué, daté du mois de mai dernier, a constaté que la transmission du COVID-19 se fait par les surcharges sur les motos, véhicules, lieux de vente des friperies, regroupement autour des boissons traditionnelles mais aussi, le refus délibéré de certaines personnes à se laver les mains dans les lieux publics, les départements ministériels et les institutions. Pour cela, la police centrafricaine est en train de passer à la vitesse supérieure, concernant l’application de ces mesures barrières.

Pourtant, lorsqu’on sillonne certains secteurs de la capitale, on peut croiser  des personnes qui détiennent des papiers, approuvant leur vente des boissons et ceci, au vu et au su des forces de l’ordre qui prétendent passer à la vitesse supérieure ou encore à la répression. La question que l’on peut poser, c’est dire : doit-on délivrer un permis de vente des boissons à une frange de personnes au détriment des autres pour ouvrir la porte à un fort taux de contamination? Ou ces décisions ne concernent que des bars dancing et non les petits points de distraction ?

Nul n’est sans ignoré que la santé saine de toute la population, contribue au développement socio-économique du pays et la pandémie de la maladie à Coronavirus n’a guère, épargné ni blanc, ni noir ; ni riche, ni pauvre. Donc des pareilles décisions, concernant les mesures barrières doivent être exécutées par tous afin de bouter ce fléau hors du pays.

Il faut rappeler que cette phase de répression intervient deux mois après que le gouvernement avait édicté des mesures barrières auxquelles certains citoyens en balaient d’un revers de main alors que le pays, à l’heure actuelle, enregistre déjà 3051 cas de contamination de COVID-19 pour seulement 522 guérisons et 37 décès.

@Bienvenu ANDALLA, 

 

 

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