En déplacement à l’extérieur du pays depuis plusieurs jours, le président Touadera qui avait dans un premier temps posé sa valise en Corée du Sud puis à Doubaï pour enfin rentrer hier à Bangui, a voulu matérialiser sa volonté d’ouvrir la République centrafricaine aux pays désirant l’aider à sortir des griffes de la pauvreté et se remettre sur les rails du développement.
Mais il n’en est pas moins des crises sécuritaire et économique auxquelles le pays est confronté notamment les sanctions dont il fait l’objet de la part des bailleurs de fonds.
Effectivement, que ça soit au plan sécuritaire, que ça soit au plan économique, on ne peut dire que la RCA se porte mieux pour le moment. C’est l’une des raisons pour lesquelles d’ailleurs le président Touadera, de source introduite, a passé un long séjour à l’extérieur.
Suite à la réunion du printemps, tenue par les bailleurs de fonds à Washington aux Etats-Unis dont a pris part le Premier ministre, Chef du Gouvernement assisté du ministre des Finances et du Budget. Réunion au cours de laquelle la Banque mondiale pour ne pas parler d’autres partenaires, a réitéré son refus d’accorder l’aide budgétaire à la République centrafricaine, le Président Touadera a compris l’urgence de trouver d’autres issues.
C’est ainsi qu’il a mis le cap pour mouiller l’ancre à Séoul en Corée du Sud, à Doubaï puis à Bruxelles. A Bruxelles, le Président Touadera a eu un entretien de haut niveau avec les hauts cadres de l’Union Européenne, lequel entretien qui a porté sur la poursuite de la coopération entre la RCA et cette Institution européenne. Le numéro Un centrafricain a profité de l’occasion pour s’insurger contre les mesures de rétorsion prises par l’UE et qui sont de nature à asphyxier l’économie de la RCA et la replonger dans le chaos, alors que les efforts louables ont été réalisés par le gouvernement pour mettre le pays sur la voie de la paix, la sécurité et du développement socio-économique.
Déjà, les informations qui nous sont parvenues de source digne de foi sur ce déplacement du Président de la République, font état de plusieurs contrats signés dans le domaine économique, énergique, télécommunication…
Qu’à cela ne tienne, nombreux sont les commentateurs qui pensent qu’il faut davantage ce genre de déplacements soient effectués par le Président de la République afin de trouver des solutions aux nombreux problèmes auxquels le pays fait face.
Effectivement les attente des Centrafricains sont nombreuses et ils ont besoin des réponses concrètes de la part du gouvernement.
Même si le monde fait face actuellement à une crise des produits de premières nécessités, corollaires de la Covid 19 et du conflit en Ukraine, le président Touadera a compris qu’il faudrait qu’il se démène comme un beau diable pour répondre aux besoins des Centrafricains. Conscient que ses détracteurs l’attendent au tournant, c’est pour cette raison que le président est en train de faire preuve de perspicacité et de créativité. Quoi de plus normal pour lui de regarder au-delà des partenaires traditionnels de la RCA ?
On se rappelle du discours qu’il a prononcé lors du sommet Turquie-Afrique. En effet, le président Touadera a entre autres annoncé que l’année 2022 sera pour la RCA celle de diversification de coopération avec tous les pays qui veulent l’aider.
Dans ce cas, on comprend l’intérêt du centrafricain qui vient de promulguer l’adoption de la crypto monnaie en la RCA de trouver de nouveaux partenariats qui puissent l’aider à contourner les diktats et les rigueurs des puissances qui gouvernent le monde.
Quoi qu’il arrive, le monde ne lui voudra pas d’avoir osé.
@Hervé BINAH
