RCA : L’ELAN DE LA PAIX ET DU DEVELOPPEMENT EST MIS EN DANGER PAR LES PINSTIGATEURS DE MALHEUR DU PEUPLE

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Bangui, le 01 mars 23

On sait tous que le monde change et les mentalités se développent pour laisser la place à un monde dont les valeurs morales servent à l’édification du pays. Le Centrafrique n’échappe pas à cette règle au regard de ce qui se passe de nos jours sur le terrain avec les baissements qui poussent comme des champions en souvenir du vieux temps de l’empereur Jean-Bedel Bokassa.

La République centrafricaine progressivement sort de l’ornière grâce à la diplomatie agissante mise sur pied par le chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra qui promet pour son second mandat poursuivre l’œuvre de modernisation de son pays amorcée depuis sa prise de fonction en mars 2016.

Permettez-moi de relire  l’histoire récente de la République Centrafricaine  avant l’avènement Touadéra.  Notre pays, souvenons-nous, avait trop souffert de l’instabilité politique à laquelle il a été en proie depuis les premières années de son indépendance. Cette instabilité l’a conduit à de reculs qui lui ont été d’un préjudice que nous mettrons de temps à réparer. Pire, depuis décembre 2012, notre pays était plongé dans un chaos indescriptible, sans précédent.

L’Etat avait disparu pour laisser place à l’anarchie, à des violations graves, massives et répétées des droits de l’Homme, notamment des crimes de sang, des exécutions extrajudiciaires, des arrestations illégales et séquestrations de personnes, des prises d’otage, des viols, des incendies et destructions des maisons d’habitation, des édifices publics et privés, des édifices religieux et des récoltes ; la liste est tragiquement longue.

Dès sa prise de fonction le 30 mars 2016, le contexte socio-politique et économique était toujours marqué par des crises récurrentes et paralysantes : présence massive des groupes armés sur l’ensemble du territoire, échec du processus de réconciliation et de désarmement, déplacement forcé des populations vers des sites de fortune appelés pudiquement « Ledger », avec pour corolaire une atmosphère d’angoisse et d’insécurité généralisée.

Les organisations humanitaires avaient dénombré plus de 800.000 réfugiés et personnes déplacées à l’intérieur du pays, pour se retrouver dans des sites précaires et des enclaves qui subissaient, malheureusement, de fréquentes attaques des groupes armés.  Certains observateurs affirmaient, non sans raison, que plus de 80% du territoire était occupé par des groupes armés.

Sur le plan économique et de la gouvernance publique, nous avons constaté, médusés, la destruction du tissu économique, la prédation et le pillage des ressources minières et fauniques du pays, les détournements des biens publics et la prévarication, crimes qui ont d’ailleurs défrayé la chronique. Le taux du PIB était de – 36%. Tous les indicateurs étaient au rouge. Le règne des groupes armés qui se sont emparées du pouvoir de l’Etat a entraîné, entre autres, la fragilité et la désorganisation du pouvoir judiciaire avec comme corollaire l’impunité et le recours à la justice privée.

Sur le plan social, nous avons hérité de la dégradation de toutes les infrastructures sociales, notamment les écoles, les lycées, les établissements d’enseignement supérieur et les hôpitaux.  Aussi, les nombreuses années d’arriérés de salaires, de bourses, de pensions, de dettes intérieures et de coton ont entraîné la détérioration des termes de l’échange des fonctionnaires et paysans, condamnant ainsi le peuple centrafricain à vivre dans des conditions les plus inhumaines.

Aujourd’hui, le Centrafricain peut dormir dans toute quiétude car, la pacification du pays n’est plus un mythe mais une réalité que nul homme de bonne foi ne saurait mettre en cause. Cette politique prendra son sens plénier avec le prochain dialogue : « Ce dialogue républicain que je veux sincère, inclusif et constructif, permettra, je l’espère vivement, de mobiliser tous les segments de la société centrafricaine autour d’un agenda, pour la consolidation de la paix et de la sécurité, la stabilité politique et institutionnelle, la réconciliation nationale, l’appropriation et la bonne gestion de nos ressources naturelles, une gouvernance inclusive et démocratique ainsi que le développement », a promis le président Touadéra.

@Bienvenu ANDALLA

 

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