Bangui, le 18 avr. 18
C’est hier Mardi 17 Avril 2018, que M. Gervais BODAGAY Responsable de la sensibilisation du Bureau de la Cour Pénale Internationale (CPI) de Centrafrique a conféré avec les professionnels des médias nationaux du pays.
Au cours de cette rencontre avec les Spécialistes de la Communication, le responsable de la sensibilisation du Bureau de la CPI de la RCA a éclairé la lanterne du public sur le jugement concernant le verdict et la peine dans l’affaire le Procureur contre Jean Pierre BEMBA-GOMBO, Aimé KILOLO-MUSAMBA, Jean Jacques MAGENDA-KABONGO, Fidèle BABALA-WANDU et Narcisse ARIDO. Ces derniers, ont été poursuivis devant les instances judiciaires de la Cour Pénale Internationale pour infraction à l’encontre de l’administration judiciaire et le 08 Mars dernier, la Cour Pénale Internationale (CPI) a rendu ses jugements. Il faudrait préciser que dans sa déclaration de circonstance M. Gervais BODAGAY a fait en un premier temps la distinction entre l’affaire Jean Pierre BEMBA article 70-1-b du Statut de Rome et celle relative aux cimes de génocides, de guerres et contre l’humanité. Poursuivant sa communication l’intervenant a toutefois indiqué que « La Chambre d’Appel a rejeté les appels interjetés par les cinq accusés à l’encontre de leur condamnation. Par ailleurs, elle a confirmé les condamnations pour la plupart des accusations et elle a acquitté M. BEMBA et M. MAGENDA de l’accusation consistant en la production d’éléments de preuve faux en connaissance de cause. Article 70 du statut de Rome, estimant que cette disposition ne s’applique qu’à la présentation de preuve sous forme de documents et non à l’audition des témoins. Les condamnations et acquittements concernant les cinq accusés sont désormais définitifs » a-t-il-lâché. Pour mémoire, c’est en la date du 19 octobre 2016, que la Chambre de première instance VII de la Cour Pénale Internationale (CPI) a déclaré les cinq accusés coupables de plusieurs atteintes à l’administration de la justice de la CPI. Ces atteintes concernaient la subordination de témoins et la sollicitation de faux témoignages de témoins de la défense. Le 22 mars 2017, la Chambre de première instance a rendu la décision judiciaire relative à la peine en application de l’article 76 du Statut. Par contre, le moins que l’on puisse dire pour l’heure, les Juges de la CPI ont infligé à l’inculpé Jean Pierre BEMBA-GOMBO une peine de 18 années d’emprisonnement ferme en ce qui concerne le crime de génocide, crime de guerre et contre l’humanité. En marge desdits travaux, le responsable de la sensibilisation de la CPI a fait le point sur la campagne de la 20e Anniversaire de la Cour Pénale Internationale. Il faut noter qu’il y’a de cela 20 ans que le Statut de Rome créant la Cour Pénale Internationale a vu le jour. Des spots et des publications radiophoniques y compris dans le domaine de la presse écrite va être diffusé en vue de sensibiliser les communautés du pays sur le bienfait de la CPI.
Soulignons de passage, que c’est après des échanges intenses sur le mode de fonctionnement et les procédures en matière de la poursuite devant la CPI et la réparation des victimes que la rencontre s’est achevée. Pour la gouverne des lecteurs, on dénombre encore six milles (6000) victimes dans l’affaire Jean Pierre BEMBA-GOMBO en Centrafrique.