Bangui, le 21 décembre 23
Il est de tradition démocratique que lorsqu’une République se dote d’une nouvelle Constitution qui doit régir la vie de la nation, un nouveau Gouvernement doit être mis en place et dirigé par une personnalité politique qui répond à certains critères indéniables et des qualités requises pour la haute mission qui est la sienne.
La promulgation de la Constitution du 30 août 2023 par le Chef de l’Etat Pr. Faustin Archange Touadera consacre l’entrée dans la 7ème République qui se veut une nouvelle ère politique axée sur la reconnaissance de la souveraineté de la République Centrafricaine en tant que pays libre à disposer de lui-même, à définir ses priorités et ses lignes de coopération et assurer le bien-être de son peuple.
Le Président de la République Faustin Archange Touadera a voulu marqué le passage à cette 7ème République avec le nouvel an 2024 qui remet le compteur à zéro pour mieux évaluer les actions futures à mener par un Gouvernement d’action axée sur des résultats concrets au bénéficie des populations centrafricaines dans toute sa diversité. Ainsi, le Premier Ministre qu’il va choisir ne sera pas un produit politique de récompense mais plutôt un homme d’Etat aux coudées franches. Une personnalité au service de la nation sous le leadership du Président de la République, Chef de l’Etat qui doit trancher avec toutes les erreurs et autres turpitudes qui ont marqué négativement le passage de certains Premiers Ministres à la tête du Gouvernement tels que le laxisme, la corruption, le clanisme, le népotisme, la prise d’intérêt, l’absence d’esprit d’initiative et autres.
Le Premier Ministre est d’abord le Chef du Gouvernement et dirige l’action gouvernementale. A ce titre, il fixe en principe ses orientations politiques essentielles qui doivent ressortir dans sa Déclaration de politique générale tout en tenant compte du projet de société du Président de la République. Il doit asseoir une discipline au sein de l’équipe gouvernementale pour affermir la solidarité entre les membres et éviter, par son arbitrage, que différents Ministres prennent des initiatives allant dans le sens opposé ou se réclamant de l’autorité du Président de la République à qui seul il rend compte.
Pour mener à bien la mission à lui confiée par le Président de la République, il dispose d’un Cabinet qui est composé des technocrates et des personnalités ayant une bonne connaissance de l’administration générale et de solides expériences dans leur spécialité respective. Le nouveau Premier Ministre doit se défaire du schéma où le Cabinet devient un regroupement des parents, amis, belle-famille, gendres cousins et des personnes de paille et de sac. Le Cabinet du Premier Ministre est le laboratoire gouvernemental qui a des règles de fonctionnement. Il n’en sera plus question dans la 7ème République.
En somme, le nouveau Premier Ministre doit avoir les critères d’intégrité, de probité, d’un sens raffiné du devoir patriotique et d’honneur. Le Centrafrique n’a pas besoin d’un Chef du Gouvernement dormeur ou soulard, recroquevillé sur lui-même et en manque d’esprit d’initiative. Evidemment, il doit posséder un patrimoine qui le met à l’écart des tentations malsaines de corruption et des pots de vin ou de détournements des deniers publics.
