QUEL GOUVERNEMENT POUR LE DEMARRAGE DE LA 7ème REPUBLIQUE ?

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Bangui, le 14 septembre 23

Les Centrafricains attendent impatiemment la mise en place d’un nouveau gouvernement synonyme de rupture avec le passé et le départ ou le commencement de la 7ème République. Ce serait en âme et conscience que le président Touadéra choisira son vice-président, son nouveau premier ministre qui aura la lourde charge de mettre en place le premier gouvernement de la 7ème République. C’est de la volonté politique du président de la République que dépendront la taille et l’objectif de ce gouvernement.

L’histoire de la République centrafricain est longue et parsemée de la mise en place de presque toutes les formes de gouvernement. Gouvernement de combat, d’union nationale etc. De toutes ces visions, les Centrafricains sont encore là dans la situation qui est la leur. Les questions de la sécurisation du pays, du sous-développement, de la dépendance économique de la République centrafricaine de l’extérieur sont toujours d’actualité. C’est pourquoi, le choix des hommes qui doivent contribuer à la gestion de la chose publique doit se faire cette fois par le Chef de l’Etat avec beaucoup de tact.

En commençant par le choix du premier ministre, chef du gouvernement, le président Touadéra peut ne pas reconduire l’actuel premier ministre Félix Moloua. Il y va de son pouvoir discrétionnaire quant aux objectifs que compte avoir le président Touadéra qui est seul redevable vis-à-vis de son peuple. Ce premier ministre sera-t-il un parent ? Un ami ? Un proche collaborateur ? Un technocrate inconnu du Centrafricain lambda ? Ce nouveau premier ministre peut aussi être un ténor de l’opposition démocratique ou de la société civile. Bref ! Tout dépendra de la volonté seule du président Touadéra à qui le peuple a conféré les pouvoirs nécessaires pour gérer son destin. Avec la 7ème République, le locataire du palais de la Renaissance n’est plus tenu par certains accords et a plus de marges de manœuvres.

Du choix des hommes et de la taille de ce premier gouvernement dépendra le succès de la 7ème République. Faille-t-il prendre les mêmes et recommencer en misant sur le changement de mentalité ? Si nous voulons le changement, il faut l’entreprendre jusqu’en profondeur. Nous sommes des Centrafricains mais avant tout des Africains et un adage de chez nous dit qu’on ne fabrique une nouvelle natte que sur une vieille. C’est dire que quel que soit l’identité et ou la provenance du nouveau chef du gouvernement, il doit être entouré d’anciens et nouveaux ministres. Certes, la part belle sera faite au MCU et ses alliés mais, il faut tenir compte de la géopolitique. Même si toutes les entités ne peuvent pas être représentées, les régions ou préfectures de la République centrafricaine doivent se retrouver dans ce gouvernement.

Ce premier ministre du premier gouvernement de la 7ème République doit être un homme de consensus, un rassembleur mais surtout un bosseur qui est familier des grands dossiers centrafricains de l’heure. La taille de ce gouvernement doit être modeste. Difficilement une vingtaine du fait que la tension de trésorerie ne permet pas au pays de faire des dépenses extravagantes et démesurées. Un gouvernement de restriction en fait qui doit bien mener le combat du développement de la République. Somme toute, le président Touadéra sait à quoi s’en tenir pour tirer son épingle du jeu.

 

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