Pourquoi la rumeur d’un remaniement gouvernemental ouvre-t-il la porte à une course dans tous les sens de certaines personnalités ?

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Bangui, le 21 septembre 23

La RCA est entré désormais dans la 7e République avec la nouvelle Constitution. Ceci dit, plusieurs réformes sont attendues en commençant par le changement du gouvernement où, selon les informations qui nous sont parvenues, une nouvelle équipe sera mise en place, et que, plusieurs ministres seront limogés.  Les tractations sont encore en cours concernant cette nomination gouvernemental. Le Président Touadéra reçoit encore les propositions des noms de ceux qui doivent faire partie de l’équipe, et pour être sûr que tout sera bien fait au détail près. Alors, on assiste déjà aux gesticulations de certaines personnalités politiques qui cherchent à se maintenir à leur poste ou celles qui veulent faire leur entrée dans le gouvernement.  

Le pays comptant à peine une population de 4,3 millions d’habitants, le gouvernement attendu, selon certaines indiscrétions, n’aura qu’une vingtaine de membres dont 3 ministres délégués. A la demande du président Faustin Archange Touadéra, l’équipe sera un gouvernement inclusif qui comprend, par exemple, des représentants de la société civile, des partis politiques et associations proches de l’opposition, les membres du parti MCU, ceux de la Plateforme BE OKO, l’UFDO et autres personnalités indépendantes. Les jeunes feront leur présence dans cette équipe avec pour fauteuil, cinq Ministères clés.

Autre particularité à signaler : Le gouvernement va compter deux porte-parole, et la présence des jeunes et des femmes sont signalés. L’autre particularité qu’on peut retenir de ce gouvernement attendu, serait le limogeage des ministres issus des groupes armés ou de l’APPR. D’autres ministres qui ne jouent pas franc-jeu et font preuve d’incompétence notoire depuis leur présence dans le gouvernement, seront mis à la porte afin de continuer leur aventure politique quelque part.

Enfin, les ténors et grosses têtes, les personnalités qui s’agitent auprès du président Touadéra, ceux qui utilisent d’autres voies de lobbying auprès de ses proches parents et du reste de l’opposition, ne seront pas dans le gouvernement qui sera celui de la marche pour les actions en faveur de la 7e République.

Avec cette allure, on assiste ces derniers temps aux forcings de plusieurs personnalités auprès du président Touadéra. Certaines utilisent plusieurs stratégies afin d’être retenues dans la liste de l’équipe gouvernementale en préparation. Les dés sont déjà jetés et chacun cherche à jouer sa partition. Pour d’autres, l’action la plus sûre pour être nommé au poste de ministre, c’est le maraboutisme et le fétichisme. Des informations concordantes parlent de la présence hebdomadaire de certaines personnalités dans les villages dans la Lobaye (Bagandou et Karawa) et la Sangha-Mbaéré (Bayanga, Nola). Certains vont à Bouca et Bogangolo voire Borossé sur l’axe Boali.

Au KM5 dans le 3e arrondissement de Bangui, c’est l’affluence quotidienne chez les marabouts. Les concessions converties en lieu de maraboutage sont saturées et il n’y a plus de place à s’asseoir pour être consulté par le marabout. Les maitres-féticheurs et les marabouts font des affaires en or ! Cela peut les aider à faire face aux problèmes de scolarité de leurs enfants ou autres charges régaliennes ! Le malheur des uns fait le bonheur des autres ? C’est ici là que le métier de marabout ou de féticheur devient intéressant !

Certaines informations nous parlent de la RD Congo où certaines personnalités traversent tous les jours de l’autre côté de la rive, à Zongo, et autres villages de ce pays voisin de la RCA afin de consulter ceux qui peuvent déclencher leur nomination dans le gouvernement qui se prépare actuellement.

Autrement dit, ces futurs ministres disposeront du temps nécessaire pour mieux accompagner le président Touadéra dans les actions de sa vision politique ou alors, ils se retrouveront chasser à tout moment. Dans l’ensemble, le gouvernement attendu doit compter des compétences qui ne demandent qu’à bien traduire dans les faits, leurs feuilles de route. C’est le bien qu’on leur souhaite. A bon entendeur !

@Yango Nayango

 

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