PEUT-ON CONSIDERER ENCORE LA JEUNESSE CENTRAFRICAINE COMME L’AVENIR DE DEMAIN ?

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Bangui, le 04 avril 23

Dans tous les Etats du monde l’avenir est entre les mains de la jeunesse. Cette  notion de la jeunesse varie selon la législation de chaque pays. Suite aux derniers événements ayant secoué la RCA, l’avenir de la jeunesse centrafricaine est hypothétique car elle est à la fois victime et acteur de l’instabilité dans le pays. Ceci, à cause des hommes politiques. Et pour preuve ?

En effet, la jeunesse est caractérisée par sa vigueur et de son courage. La législation de République centrafricaine considère un jeune celui ou celle qui est dans la tranche d’âge de 18-35 ans. C’est pour dire que la majorité de la population africaine et notamment centrafricaine est composée des jeunes filles et garçons. Et en réalité, cela devrait être un atout voire un privilège pour le pays. Mais hélas ! Qu’est-ce que l’on voit aujourd’hui ?

Aujourd’hui, personne ne peut ignorer ce que la jeunesse centrafricaine est en train de traverser. A dire vrai, la jeunesse centrafricaine traverse le moment le plus sombre de son histoire suite aux douloureux événements qu’a connus le pays. Ayant perdu le repère, elle est téléguidée par les mauvais vents venus de toutes horizons.

Pour certains observateurs nationaux et internationaux, la jeunesse centrafricaine est à la fois acteur et victime dans cette triste réalité. Ces mêmes observateurs soulignent que les jeunes centrafricains se trouvent entre le marteau et l’enclume c’est – à dire que les jeunes se trouvent entre la pauvreté et les manipulateurs.  En parlant des manipulateurs on fait allusion à certains opposants politiques du régime en place et les groupes armés désirant maintenir le pays dans l’instabilité chronique pour profiter des gigantesques ressources qu’il détient.

Si l’on essaie de voir ce se passe au jour d’aujourd’hui, nous serons tentés d’affirmer que l’avenir de la jeunesse  centrafricaine est compromis. Ceci, à cause de la pauvreté qui bat son plein dans le pays et comme tout le monde n’a pas la même capacité de supporter les choses, certains de ces jeunes deviennent des acteurs en accomplissant des actes de désolation prenant leurs propres compatriotes pour cibles. La jeunesse est scindée en deux camps, c’est pourquoi nous avons aujourd’hui, la jeunesse passive et la jeunesse active. Cette dernière est emportée comme le vent emporte une feuille morte. Elle n’a aucun pouvoir de résister car accablée par la pauvreté caractérisée par le manque d’emploi et consorts, elle est contrainte malgré tout de suivre la logique du diable pour survire. Et même celle qui est passive n’arrive pas à résister si longtemps car elle est contaminée de jour au jour par l’autre camp.

Au, titre de rappel, le ministre de la jeunesse et du sport, Aristide Briand Reboas avait suspendu le Conseil National de la Jeunesse à cause de cette instrumentalisation politique. Aujourd’hui, ces jeunes n’arrivent pas à mettre en place ne serait-ce que leur bureau. Ces derniers s’entretuent aujourd’hui rien à cause du CNJ (Conseil National de la Jeunesse) mais quel sera l’avenir de ce pays lorsqu’ils seraient par exemple  candidats pour des élections législatives et présidentielles ?

C’est ce qui pousse certains observateurs de dire que la jeunesse centrafricaine est sacrifiée par certains hommes politiques car il y a aujourd’hui deux types de jeunes. Les jeunes du régime en place et les jeunes de l’opposition. Ce qui fait que les deux camps se regardent en chiens de faïence. C’est pourquoi on assiste à des actes de barbarie caractérisés par des insultes et de l’incivisme.

Même, sans la manipulation faite par les hommes politique, la jeunesse elle-même ne comprend plus le sens de son existence. Comment une jeunesse qui s’adonne à la drogue pourrait prendre la relève demain ? Sous d’autres cieux les jeunes font preuve de leur vigueur et les vieux ont beaucoup du respect pour eux parce qu’ils s’affirment.

Au regard de tout ce qui  se passe en République centrafricaine notamment par rapport aux comportements ou le quotidien de la jeunesse, c’est avec beaucoup de réserves que l’on puisse se permettre le luxe de dire que la jeunesse centrafricaine est l’avenir de demain. Ceci, à cause de la division, de la manipulation et de la pauvreté occasionnée par les hommes politiques. Si la jeunesse centrafricaine entend être l’avenir de son pays, elle doit faire preuve de vigueur en se souvenant d’un adage de chez nous qui dit, « Honte à celui qui ne fait pas mieux que son père »

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