Bangui, le 20 mars 23
99 pour cent des consommateurs de la viande des bœufs risqueraient de mettre fin à cet aliment, s’ils décident de se rendre à l’unique abattoir de la ville de Bangui. Les conditions dans lesquelles les bœufs sont abattus sont déplorables. Des excréments, des cornes, des peaux de bœufs stagnantes et ensanglantées sont visibles partout dans la cours .les bétails sont égorgés à même le sol en présence des infirmiers vétérinaires.
Le personnel, les bouchers ainsi que des consommateurs se croisent dans la cours avec des animaux domestiques comme les porcs et les chiens errants qui sont également à la recherche de nourritures. La société d’Etat de gestion des Abattoirs (SEGA) se trouve dans un état de dégradation très avancée. A plus de 100 mètres, les visiteurs sont accueillis par des odeurs nauséabondes et des mouches de grande taille. Les mots comme propreté, hygiène, et salubrité n’existent plus dans le vocabulaire des personnes qui s’y rendent. Selon des sources sûres, la SEGA peut supporter ses propres charges sans compter sur l’Etat et ni sur les partenaires. Les recettes hebdomadaires de cette société parapubliques sont estimées à plus de cinq à dix millions de francs CFA.
Au marché à bétails de Bouboui situé à plus 45 KM de Bangui chaque éleveur doit payer onze mille francs CFA par bœuf .Les bouchers quant à eux ont l’obligation quotidienne de payer les frais d’abattage qui est de 4500 FCFA par bœuf. Plus de 100 à 200 bœufs sont égorgés par jour à la SEGA. Malgré toutes ces entrées le personnel totalise plusieurs mois d’arriéré de salaire. Au regard de ce manque de transparence, la haute autorité chargée de la bonne gouvernance, l’inspection générale d’Etat, la cours des comptes, le comité national de lutte contre la corruption, le service d’hygiène et l’association des consommateurs sont appelés à prendre sans complaisance leur responsabilité.
Construite en 1975 la société d’ETAT de gestion des abattoirs SEGA n’a jamais été réhabilité jusqu’à ce jour.