Bangui, le 17 déc. 23
On aura beaucoup de peine à se souvenir de tous ceux qui ont perdu la vie au cours des années précédentes par le fait crapuleux des groupes armés et qui ne pourront plus être des nôtres pour qu’ensemble nous puissions bâtir un Centrafrique nouveau et prospère.
Les soubresauts militaro politiques entretenus depuis des décennies par une horde de brigands ont littéralement plongé la République centrafricaine dans une espèce d’hibernation qui n’a pas du tout favorisé son essor social et économique à l’instar des autres pays de la sous-région qui ont déjà pris leur envol. Pourtant, ce pays dispose d’une panoplie de ressources naturelles dont la mise en valeur aurait boosté son économie et l’aurait mis sur l’orbite des pays développés en défiant toute concurrence même avec les pays occidentaux. Entretenus par certains politicards véreux qui ne cherchent qu’à remplir leur pense en sacrifiant l’intérêt national au pilori de l’égoïsme, les groupes armés et leurs maîtres ont mis à genoux la République centrafricaine.
Pour justifier leurs forfaits, cette cohorte d’envahisseurs a évoqué la mise à l’écart de leurs régions dans toutes les programmations des actions gouvernementales de développement. Et que pour faire entendre leur voix, les crépitements des armes étaient pour eux la seule option choisie. Malheureusement, ils n’ont pas pensé aux conséquences dévastatrices que leurs actions funestes allaient causer à la République centrafricaine. Aujourd’hui, le retour à l’ordre constitutionnel avec un pouvoir légitime conduit par le Président Faustin Archange Touadera donne espoir au peuple centrafricain qui veut définitivement tour la page sombre de l’histoire de son pays. Il est maintenant temps pour tous de sortir de l’ornière pour se consacrer résolument à l’édification de notre cher Centrafrique. Ceci en nous mettant ensemble autour d’un idéal commun, celui de la paix et de la consolidation des acquis démocratiques comme fondement de tout le combat engagé pour remettre le pays en selle.
C’est fort de cet idéal commun, qu’un accord politique pour la paix et la réconciliation avait été signé entre le gouvernement et quatorze groupes armés. C’est également dans cette vision politique de quête de la paix que le programme DDRR a été lancé avec l’appui des partenaires. Tous ces sacrifices ne pourraient être considérés comme une faiblesse du gouvernement mais bien au contraire une expression de la maturité politique de nos dirigeants qui ne veulent plus voir couler le sang des centrafricains qui ont déjà beaucoup souffert. La paix n’a pas de prix, dit-on.
Aujourd’hui, la priorité du gouvernement est de faire de la République centrafricaine un pays émergeant qui a sa place dans le concert des nations. Pour y parvenir, le gouvernement sous le leadership du Professeur Faustin Archange Touadera a lancé un vaste chantier de reconstruction à travers diverses réformes. L’année 2024 s’avère être une année décisive pour l’entame de la ligne droite du développement à travers diverses actions novatrices. Pour ce faire, il faut que la paix revienne sur toute l’étendue du territoire. Il faut que chacun puisse circuler librement. Il faut que chaque citoyen puisse satisfaire ses besoins essentiels.
Nouvelle année, nouvelles stratégies de gouvernance et de développement. Nouvelle année, une occasion pour changer de paradigme !
@Koko Mbéréti
