Centrafrique : La France doit lever le secret défense sur la mort du Feu président-fondateur Barthelemy Boganda

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Bangui, le 03 avril 20

Le 29 mars 1959, le Président Barthélemy Boganda est donné pour mort dans un crash survenu dans la préfecture de la Lobaye (vers le village Boganda) alors qu’il s’était rendu à Berberati pour présenter le nouveau drapeau du pays et cela avait coïncidé aux élections législatives du 5 avril 1959.

Dans un dossier écrit par Philippe Decraene, alors expert au Ministère français des Affaires Etrangères et éditorialiste au journal «Le Monde», dossier relatif au projet des Etats-Unis d’Afrique latine de Boganda,  il est précisé qu’il y’avait une bombe dans l’avion du Président Boganda.

L’enquête sur ce crash a été confiée à un célèbre aviateur français en l’occurrence Maurice Bellonte qui s’est rendu sur les lieux du crash.  Philippe Decraene a précisé que les résultats de cette enquête relative à ce crash a été remis par l’enquêteur au ministre de la France Outre-Mer de l’époque qui l’a présenté au conseil des ministres, mais De Gaulle les avaient classés secret défense.

Philippe Decraene n’a jamais été démenti par le gouvernement français. Aucune poursuite judiciaire n’a été engagée contre lui. Si De Gaulle les avait classés secret défense, c’était pour cacher une vérité aux Centrafricains sur l’avion qui a transporté Barthelemy Boganda le jour de sa disparition le dimanche de pâques 29 mars 1959.

Selon une source digne de foi, les français avaient décidé qu’il faudra attendre 30 ans, c’est-à-dire en 1989 pour divulguer le secret. Ceux-ci avaient encore estimé attendre plutôt 50 ans, donc en 2009. Aujourd’hui, nous sommes en 2020, 61ans après, les français continuent de garder comme secret défense les résultats de cette enquête.

En principe 50 ans après, ils doivent lever ce secret pour permettre aux Centrafricains de connaître enfin la vérité parce que deux thèses s’affrontent : catastrophe aérienne et enlèvement. En outre, De Gaulle est décédé en 1970, Maurice Bellonte est mort en 1984 et  Pierre Messmer (ministre français de la Défense en 1959) en 2007. En vérité quand les personnes citées dans une affaire sont décédées, la dé-classification ou la levée du secret défense est possible.

Selon un journaliste centrafricain interrogé quant à cette affaire, celui-ci nous a déclaré que c’est aux autorités centrafricaines de demander à la France, la levée du secret défense qui empêche la publication des résultats de cette enquête de Maurice Bellonte qui dit beaucoup de vérité faisant peur à De Gaulle.

@Bienvenu ANDALLA,

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