LES ENTREPRISES PUBLIQUES, OFFICES PUBLICS ET AGENCES SONT DEVENUS DES VACHES A LAIT POUR LES DIRECTEURS GENERAUX ET HAUTS DIRIGEANTS QUI DETOURNENT DES FONDS SANS VERGOGNE

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En dépit de nombreuses réformes décidées par le Gouvernement pour assainir le secteur parapublic, la gestion chaotique et les détournements des fonds persistent dans les entreprises et offices publics. Certains Directeurs Généraux sont devenus inamovibles parce qu’ils sont les pourvoyeurs des mentors qui assurent leur protection et leur pérennité à la tête des entreprises parapubliques et offices publics. Sur environ une trentaine des établissements publics, plus de la moitié courent aujourd’hui la faille. Certains comme Centrapalm, Socatel et SEGA sont en passe d’être privatisés parce que ces entreprises publiques sont en faillite.

Les entreprises parapubliques ne donnent  satisfaction ni à l’Etat, ni à la population centrafricaine. Le Fonds Routier et l’ONM ne remplissent pas leur mission. Les routes sont toutes dans un piteux état sur toute l’étendue du territoire. L’ENERCA ne répond pas d’une manière totalement satisfaisante aux besoins en courant électrique de la population. La SODECA constitue un autre souci pour l’approvisionnement en eau de la population. Malgré l’intervention de l’Etat dans les entreprises publiques portant sur la centralisation des recettes du secteur parapublic dans le compte unique du Trésor domicilié à la BEAC, les Directeurs Généraux et autres hauts dirigeants trouvent toujours des moyens pour s’en mettre pleines les poches. Lorsque ces institutions réalisent des bénéfices, l’investissement ne suit pas encore moins le contrat plan ou le business plan. Le budget élaboré par la société est un budget strictement destiné à la consommation, juste pour liquider les recettes réalisées en gonflant les charges pour détourner les fonds. Le Contrôle Général du Secteur Parapublic n’arrive pas endiguer ce fléau que constitue les détournements des fonds et la mauvaise gestion.

Le Président de la République Pr. Faustin Archange Touadera a jeté son dévolu sur le secteur parapublic et le secteur privé pour qu’ils servent de levier pour l’essor économique de notre pays. Mais de ce côté, les résultats satisfaisants tardent à venir. Il est temps de prendre les taureaux par les cornes pour remettre ces entreprises parapubliques et offices publics avant qu’on arrive à une catastrophe générale de ces institutions de développement économique. La première mesure serait de faire les audits de toutes ces structures pour évaluer leur performance ou leur défaillance afin de corriger les tirs. La seconde mesure concerne les Directeurs Généraux incompétents ou coupables de détournements des fonds publics qui devront être déposés pour les premiers et renvoyer les seconds devant les tribunaux compétents. L’heure de la complaisance est terminée parce que nous entrons dans une nouvelle République dans laquelle la bonne gouvernance ne sera pas un vain mot. Le Gouvernement, par le biais de son Chef, doit veiller à ce que les réformes entreprises produisent des résultats escomptés.

Les entreprises parapubliques et offices publics ne doivent plus être le pré carré de certaines personnes qui en font leur patrimoine sans qu’elles ne soient inquiétées. Il faut des bons managers ayant de solides expériences pour prendre en main la gestion orthodoxes de ces structures bien que publiques mais aussi à caractère privé.

 

A. Bakiki

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