L’ENERCA CONTRIBUE-T-ELLE AUX ACCIDENTS ET BRAQUAGES RECURRENTS PENDANT LA NUIT DANS LA VILLE DE BANGUI ?

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Bangui, le 17 août 2023

Cela devient une chronique qui défraie l’actualité quotidienne de Bangui. Les gens s’en plaignent de la situation sans qu’une réponse ne soit apporter à ces plaintes, accompagnées des accidents qui endeuillent plusieurs familles. Les routes tuent dans la ville de Bangui à cause de l’Energie Centrafricaine (ENERCA), qui plongent tous les artères de la capitale dans le noir à partir de 18 heures. Les éclairages publics n’y sont plus, les ampoules hors d’usage, les poteaux publics qui longent les avenues et rues de la ville sont tous ruinés.

A qui revient la responsabilité le soin de l’éclairage public de nos villes ? N’est-ce pas l’ENERCA à qui des frais lui sont payés ou encore imputés sur les factures de ceux qui habitent tout au long de ses artères ? Qu’est-ce qui ne va pas au niveau de l’ENERCA avec cette situation qui perdure sans que des réponses appropriées soient apportées ? A dire vrai, l’ENERCA nous donne une autre image de la RCA pendant que les autorités du pays se battent corps et âmes pour que la capitale centrafricaine reflète la coquette voulue par le feu Barthelemy Boganda.

Soyons sérieux avec l’ENERCA qui marche sur un autre pas alors que les autorités du pays mènent des actions pour que les capacités de cette entreprise publique, en termes de logistique pour la bonne production de l’électricité et la distribution, soit renforcée. Malheureusement, on a l’impression qu’un sabotage s’installe en son sein afin que rien ne marche comme il se doit. L’ENERCA ne fait que du sur place, on nous chante toujours la même chanson concernant les moyens financiers et matériels, alors que le gouvernement fait des efforts pour appuyer cette structure à fournir de l’électricité, et aussi d’éclairer la ville de Bangui en vue de faciliter la libre circulation en toute sécurité, des personnes et de leurs biens, surtout pendant la nuit.

Il suffit de faire le tour de la ville de Bangui pour constater qu’aucun éclairage public n’est possible le long de toutes les avenues. Si vous quittez le centre-ville pour atteindre le PK12 (avenue de l’indépendance), c’est l’obscurité totale qui s’installe. Si vos engins n’ont pas des phares brillants, vous risquez votre vie à cause des accidents ou braquages à main armée. Les avenues Deby et Koudoukou dans les 3e et 5e arrondissements, les avenues de Benzvi, Martyrs, Boganda, Conjugo, David Dacko, CEMAC, et Charles De gaulle dans le 7e arrondissement, c’est la vraie pour les poteaux d’éclairage public de l’ENERCA qui ne marchent plus depuis des années. Faut-il que le président Touadéra fouille sa poche pour sortir de l’argent afin qu’ils soient réparés ou dotés des nouvelles ampoules ?

A quoi bon de payer les factures ou encore à quoi servent les appuis des partenaires visant à soutenir l’ENERCA ? Tout le monde sait qu’à un moment donné, le gouvernement a bénéficié des fonds de la part de la BAD, sans oublier les projets financés par la CEMAC pour que l’ENERCA soit à la hauteur de ses prestations. Malheureusement, l’équipe de l’ENERCA  nous colle toujours un mauvais résultat qui fait la honte du pays. Le Ministère de tutelle que dirige le compatriote Arthur-Bertrand Piri fait un travail remarquable dans le but de réussir sa feuille de route concernant le bon fonctionnement de l’ENERCA, surtout l’éclairage de la ville de Bangui pour minimiser les accidents sur les artères durant la nuit, et d’aider les forces de l’ordre à mener des patrouilles nocturnes pour traquer les bandits armés.

Le triste constat est que cette Société ne traduit pas dans les faits les orientations du Conseil d’administration, moins encore du Contrôle Général des Entreprises parapubliques voire du Ministère en charge de l’énergie et des ressources hydrauliques. L’équipe de l’ENERCA ne nous dira pas le contraire de l’état obscur des avenues de la capitale qui occasionne les accidents récurrents. On compte toutes les nuits les morts et des victimes avec des membres de leurs fracturés. Pour les braquages à main armée sur certaines avenues, n’en parlant pas ! Certains observateurs se demandent si la situation nous dresse un tel décor sur les avenues, qu’elle en est des quartiers de la capitale qui est similaire à celle d’un village ?

La situation est telle qu’une solution doit être trouvée très rapidement pour que les avenues de la capitale retrouvent leur éclat d’antan. A ce 21e siècle, aucune capitale africaine ne se retrouve dans une telle parure que l’ENERCA nous affiche la ville de Bangui pendant la nuit. La situation échappe-t-elle aux Ministres Arthur-Bertrand Piri et Roméo Gribingui ? En plus de cette situation que les banguissois dénoncent, s’ajoute le cri de cœur des agents de terrain, notamment les techniciens signataires de contrat qui grincent inlassablement. Leurs salaires sont payés à dent de scie, ils travaillent dans de condition qui ne répond pas aux normes concernant les risques, car ils sont dépourvus de moyens de travail. En tout cas, l’ENERCA est comme une forêt couverte des tares dont il faut absolument la réaction des hautes autorités du pays pour qu’une solution se dresse rapidement. Wait and see !

@Bienvenu ANDALLA

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