Bangui, le 07 mars 22
Ces derniers temps, tout se passe comme si le Ministère des Finances et du Budget n’existe quasiment pas en Centrafrique. Comment comprendre qu’un département aussi sensible n’est pas aussi visible dans ses activités après quelques mois d’exercice de son nouveau patron Hervé Doba ? La réalité est là et traduit en même temps l’inefficacité des services mis en berne par le Ministre et ses collaborateurs du cabinet qui ne déploient aucun effort pour faire bouger les choses.
A en croire certains cadres et agents dudit Ministère, les activités ne fonctionnent plus comme auparavant avec le système imposé par le Ministre Doba qui frustre tous ses collaborateurs. Avant, on sentait les choses bougées avec plusieurs activités pompeuses qui battaient leur plein, et partout ailleurs le Ministère réputé être une vitrine grâce aux efforts déployés pour la mobilisation des ressources financières. Ce qui effectivement a séduit les partenaires qui lui ont adressé la lettre de noblesse.
Le Ministre Hervé Doba, jugé trop protocolaire n’est en réalité qu’un dormeur aux yeux ouverts et agitateur dans ses manières de faire. A dire vrai, il se permet en tant qu’ancien responsable d’un cabinet d’audit en Côte d’Ivoire de chercher les poux sur crânes rasés de ses collaborateurs, qui ont passé des années dans le service public. Quand on est Ministre, on doit collaborer avec tous ses collaborateurs afin de réussir la mission assignée dans la feuille de route.
Entouré d’une équipe réduite qui lui raconte des ragots comme bon leur semble, le Ministre Hervé Doba tombe dans leur piège en se complaisant dans la mauvaise conduite du fait de la lenteur enregistrée dans le traitement des dossiers qui, malheureusement, sont à l’origine de la lourdeur de fonctionnement observée dans certains Ministères.
A cela s’ajoute le manque de communication visant à vulgariser l’information sur les activités réalisées. Qu’à cela ne tienne, un cadre du Ministère sous couvert d’anonymat a indiqué que : «il est inadmissible qu’un Ministre se comporte de la sorte. On souffre ici avec tout ce qui se passe. Le Ministre est constamment entre deux avions et son bureau est gardé par la serrure. Le Président de la République a bien voulu faire confiance à ses compatriotes afin de l’accompagner dans sa lourde tâche. Mais ici les choses sont contraires car notre Ministre ne fait pas la politique voulue par le Chef de l’Etat. Le travail, moteur du développement est classé par ce dernier en dernière position et c’est ce qui nous fait mal. Toutes les reformes qu’il a proposées ne sont pas réalisées jusqu’à ce jour. Il sait tenir les bonnes expressions en employant des termes flattant alors qu’un c’est un bon parleur. Nous demandons au Président de la République et au Premier Ministre de faire bouger notre Ministre qui n’assume pas ses responsabilités».
Il est intolérable de comprendre que certaines personnalités de la République n’ont pas la volonté de conduire à bon port leur mission régalienne, si ce n’est pas les voyages pour festoyer et faire les shoppings avec les frais de mission et remplir leur poche avec le denier public.
Au demeurant, la volonté politique du Président de la République est de faire bouger les actions gouvernementales avec des ministres compétents, capables de réussir la mission qui leur ait confiée.
A voir de près la démarche du ministre Hervé Doba, c’est d’occasionner des échecs et les partenaires internationaux ne tarderont pas à clarifier leur position pour sonner un autre son de cloche face à ce que le Ministre des Finances et du Budget est en train de faire pour ralentir le pays. Il doit sortir de sa coquille mystifiée pour se mettre au pas des autres afin de traduire dans les faits sa lettre de mission.
@Bienvenu ANDALLA