Bangui, le 09 février 22
Le dialogue républicain voulu par le président de la République et accepté par le peuple Centrafricain après les élections groupées du Décembre 2020 et l’évènement malheureux de Janvier 2021 qui s’en est suivi à occuper toutes les espaces de débats ces derniers temps et l’ONG Tôngôlô Ti Béafrika dans sa contribution pour une paix durable en a fait une de ses priorités en se proposant d’éclairer la lanterne des Centrafricains autour d’une table ronde organisée ce lundi 7 Février 2022 dans la salle de conférence du stade 20000 places à laquelle différents représentants des organisations de la société civile tout comme ceux des institutions et administration publique y ont pris part.
L’histoire politique de la République Centrafricaine comme on peut le retracer depuis son indépendance s’est faite que des crises, des mouvements… A ces crises, la réponse à toujours été l’organisation des dialogues, des foras bien qu’ils n’ont apportés grand-chose dans le vécu du peuple centrafricain encore moins dans l’élan de ce pays vers le rendez du développement. Est-ce un problème de format ? est-ce les forces en présence qui n’ont pas favorisé l’issue de toutes ces rencontres ? il est évident que toutes les rencontres précédentes ont été un véritable échec puisqu’on assiste régulièrement à des crises répétitives et désastreuses.
Espérant qu’il soit un palliatif aux multiples maux dont souffrent la population centrafricaine, le dialogue républicain annoncé pour se tenir avant la fin de l’année 2021 s’est d’abord buté par un manque du financement mais aussi au retrait de l’opposition démocratique du comité d’organisation suite à la réactivation de la demande d’immunité de trois députés de cette opposition.
Après plusieurs mois de blocus, les choses semblent aller dans le bon sens par la volonté de tout un chacun mais cependant, il se pose un certain nombre de questions sur la participation de certaines entités à ce grand rendez-vous. Le dialogue républicain oui mais avec qui et pourquoi ? doit-on se permettre de discuter avec les bourreaux du peuple ? quelle doit être l’issue de ce dialogue ? respectivement chaque participant n’est favorable à la présence des mercenaires étrangers dans ce dialogue. D’autres quant à eux pensent aussi que certains de nos compatriotes qui œuvrent pour le mal en Centrafrique ne doivent pas y participer notamment certains politiciens qui soutiennent les groupes armés.
Tout compte fait, il ressort de cet échange que le dialogue reste un remède aux problèmes que traverse la République centrafricaine. Toutefois la question de la justice et de la réparation ne doit pas être exclues de ce rendez-vous enfin que ce dialogue ne soit pas une possibilité de gain pour satisfaire des envies inavouées jusqu’à là par certaines personnes qui rêvent déjà les postes ministériels ou des avantages. Par conséquent une réforme visant à rétablir l’État de Droit et la Justice s’avère une nécessité.
@BLM