LA SYNERGIE CENTRAFRICAINE DE EULOGE DOCTROUVE KOÏ APPORTE DES PREUVES DE LA COMPLICITE DES CONTINGENTS DE LA MINUSCA AVEC LES REBELLES DE LA CPC DANS LE HAUT-MBOMOU

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Le samedi 20 avril 2024, une conférence de presse a été organisée par Mr Euloge Doctrouvé Koï, porte-parole de l’Association Synergie Centrafricaine aux complexes sportifs 20000 places à Bangui. Cette conférence a pour but de dénoncer la connivence des contingents de la Minusca notamment le contingent marocain et portugais avec les rebelles de la CPC dans le Haut-Mbomou.

Selon les propos liminaires du Rapporteur Général, Porte-parole, Mr Euloge Doctrouvé Koï, plusieurs évènements ont eu lieu dans l’espace de trois mois seulement. Entre le 19 et le 24 Février 2024, il y’a eu attaque du village Maboussou ( Pk 80 de Zémio) par les éléments de l’UPC suivi d’incendie de plus de 87 maisons d’habitation et la destruction totale du Poste de santé de ladite localité. Cette attaque a causé la mort de 11 personnes dont des femmes et un enfant de 6 ans. Le même jour, le village Manza a subit aussi des attaques  de ces hommes armés UPC qui ont massacré 5 personnes et incendié 8 maisons.

Le 28 Mars 2024, un kidnapping de 5 enfants dont leur age varie entre 11 à 16 ans, a eu lieu au village Koumounoungo ; ces enfants sont encore introuvables jusqu’à ce jour ; ces actes de terrorisme que les groupes armés rebelles de UPC commettent sur la population civile sont devenus monnaie courante dans la préfecture de haut-Mbomou.

Le 1er Avril 2024 au village Koumounoungo, il y’a eu des tueries et massacres de 3 jeunes sur l’axe Mboki.

Le 3 Avril 2024, un jeune homme de 26 ans a reçu une balle à la jambe par un élément de CPC à proximité de la base militaire de la Minusca sans la réaction de ces derniers. Ce jeune homme reste hospitalisé jusqu’à ce jour.

Le 13 Avril 2024, trois (3) civils non armés ont été égorgés par un groupe de trois (3) éléments de la CPC conduit par le redoutable terroriste nommé Boule au Pk 18 de Zémio route Rafaï et torturé un humanitaire de l’ONG Jupedec.

Par conséquent, l’inaction des contingents marocain et portugais ne laisse guère de doute quant à leur complicité certaine dans l’installation de la psychose, la terreur, le drame, l’angoisse et la désolation  que vivent les populations civiles dans cette partie de la RCA.

De l’avis de l’opinion publique, le déploiement des contingents de la Minusca dans le Sud-est du pays, a donné lieu à un constat amer rapporté  par des sources populaires, et des médias indépendants. Le témoignage incisif d’un  ex rebelle de la CPC publié  dans les colonnes des médias(Le Potentiel centrafricain et Lengo songo), constitue une parfaite illustration de la culpabilité des contingents de la Minusca en connivence avec les forces nuisibles. Il s’agit notamment d’un constat d’horreurs, de catastrophes, de délitement et de crimes. Ces actions commises par les soldats de la Minusca sont inadmissibles, criminelles, et la composante militaire et policière de la Minusca a été reconnue coupable à plusieurs reprises de violations des droits de l’homme et de crimes sur le territoire de la République Centrafricaine, ce qui est inadmissible et sape clairement la confiance de la population centrafricaine à la Minusca et les institutions des Nations-Unies.

Il est incompréhensible qu’en dépit de multiples sollicitations des autorités locales, appelant à l’intervention des soldats de la Minusca à l’effet d’empêcher et de mettre hors d’état de nuire ces bandits armés, ceux-ci ont observé un mutisme coupable.

A cet effet, il est normal et légitime que, face aux faits qui secouent la conscience humaine, aux plus grandes souffrances infligées à la population, à la pire violation des droits humains et à la misère planifiée de la population, les citoyens se veuillent savoir, in fine, quel est le rôle réel de la Minusca ?

Il faut rappeler qu’au sens de tous les mandats successifs de la Minusca, dont le dernier en date, adopté par la résolution n°2709 du 15 Novembre 2023  et courant jusqu’au 15 Novembre 2024, ont toujours fait obligation à la Minusca d’assurer  prioritairement une protection accrue à la population civile, d’anticiper et de contrer efficacement toute menace de violences physiques auxquelles sont exposés les civils. Au lieu de collaborer avec les autorités étatiques et de maintenir une présence robuste, le contingent incriminé roule visiblement l’intérêt des factieux.

Face à ce délitement de la situation, l’Association Synergie Centrafricaine appelle la Minusca à défendre véritablement les populations civiles, aux cotés des admirables forces de défense et de sécurité et leurs alliés russes et rwandais, en s’appuyant sur le mandat plutôt  que de les massacrer en laissant libre cours aux hordes de rebelles sans foi ni loi.

L’Association Synergie Centrafricaine appelle à une réponse forte et demande à la Minusca de bien vouloir : prendre note des inquiétudes face à l’heure actuelle ; ouvrir une enquête afin d’identifier et de traduire en justice les auteurs de ces actes ; procéder au remplacement des contingents incriminés  par d’autres, capables et disposant de la volonté d’agir pour finir avec les horreurs et le festin qui porte atteinte aux droits humains ; prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que des incidents similaires ne se reproduisent à l’avenir.

Car si rien n’est fait, la population de cette zone à haut risque continuera d’être en proie aux exactions et sous l’emprise des délinquants armés de la CPC.

 

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