La révision des accords avec la France sera un atout pour les deux pays

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Depuis une bonne période, les relations entre la République centrafricaine et la France ne sont plus au beau fixe. Pourtant, les deux pays entretiennent depuis des décennies des accords militaires et autres qui pouvaient permettre aux deux pays de mieux valoriser leur destin commun dans plusieurs accords.

La France et la R.C.A. sont liées par un accord de défense, signé le 15 août 1960 et initialement quadripartite avec la République du Congo et la République du Tchad. L’accord de défense a été approuvé par la loi n° 60-1225 du 22 novembre 1960 et publié par le décret n° 60-1230 du 23 novembre 1960. Un accord concernant l’assistance militaire technique a été signé le 8 octobre 1966 et publié.  L’objectif du cet accord est de moderniser le cadre juridique de l’ensemble de notre relation de défense, en regroupant dans un seul instrument les différents volets de la coopération, y compris la coopération militaire technique.

Selon une source politique, le monde évolue et les mentalités changent mais les hommes restent dans la logique de faire du vivre ensemble le point commun de l’histoire de l’humanité. Cependant depuis une bonne période, les choses ne vont plus dans le sens d’un progrès commun.

On se souvient que durant la crise militaro-politique en République centrafricaine qui voulait se transformer en un génocide à la rwandaise, le régime de Bangui a sollicité de la France, un soutien militaire selon les termes de l’Accord signé entre les deux pays.

Une opération « Sangaris » a été dépêchée  pour sauver le pays qui allait droit à son gouffre. Le peuple centrafricain avait salué cette volonté d’un pays frère de voler au secours du pays. Les choses allaient si vite que progressivement, le pays se stabilisait dans presque toutes les zones rouges occupées jadis par les criminels. Dans la grande surprise, la France a retiré sa force laissant le pays à son triste sort et à la merci de tous les criminels. Les chances d’un retour à la stabilité devenaient de plus en plus réduites. Les Centrafricains mourraient en province comme des animaux sans que la France ne se souvienne pas de la participation de la République centrafricaine durant la deuxième guerre mondiale.

Après une élection démocratique de 2015-2016, le président Faustin Archange Touadéra sera élu pour conduire les destinées du pays. C’est dans ce sens qu’il va solliciter de la France les armes et munitions de guerre pour permettre à son armée de mieux se préparer dans les opérations de pacification du pays.

Curieusement Macron a donné la chance à la Russie en demandant à Touadéra de se rapprocher du président Poutine qui est le combattant le plus acharné contre le grand terrorisme du monde. Ce dernier va profiter de cette politique française pour s’accaparer de l’influence française en République centrafricaine et par extension au Mali et même au Tchad.

Et comme il n’y a pas de sentiment antifrançais en République centrafricaine, il est donc nécessaire de relire certains accords afin de permettre aux deux pays de renouer dans une coopération agissante leurs relations.

A travers les vicissitudes de l’histoire chaque peuple s’achemine vers ses propres lumières, agit selon ses caractéristiques particulières et en fonction de ses principales aspirations sans qu’apparaissent nécessairement les raisons qui lui font agir. Aujourd’hui en raison de l’évolution de la situation internationale et surtout du gigantesque progrès du mouvement de la décolonisation dans les pays dépendants, nous pouvons affirmer que la force militaire dirigée contre la liberté d’un peuple ou d’un pays ne peut plus garantir ni le prestige, ni les intérêts d’une métropole. Le rayonnement de la France, la garantie et le développement de ses intérêts en République centrafricaine ne sauraient désormais résulter que de l’association libre des pays d’Outre-mer.

C’est en fonction de ces leçons tirées du passé et des impératifs de cette évolution nécessaire, de ce progrès général irréversible déjà accompli de la ferme volonté des populations centrafricaines à accéder à la totale dignité nationale excluant définitivement toutes les séquelles de l’ancien régime colonial, que le peuple centrafricain ne cesse, dans le cadre d’une Communauté Franco-Centrafricaine égalitaire et juste de proclamer une révision sans condition de certains accords allant dans le sens du respect mutuel. Car un pays qui exclut toute indépendance dispose de quatre pouvoirs essentiels : la Défense, la Monnaie, les Relations extérieures et la Diplomatie et enfin la Justice et la Législation.

@JLG

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