LA FRANCE PEUT-ELLE ATTENDRE QUELQUE CHOSE DE RCA ET VICE VERSA?

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Bangui, le 06 juin 23

A vrai, c’est depuis la nuit des temps que nos deux pays ne s’ « aiment vraiment pas ». Avec la décolonisation et le non de Boganda encore retentissant différemment dans les oreilles des Oubanguiens soucient de leur avenir dans la sous régionale, sur le continent et dans le monde.

De ceux du pays de Boganda enclins à profiter de cette situation chaotique mais prospère pour eux et les leurs du côté du colonisé. Il y a la dernière catégorie, celle qui était composait exclusivement des Oubanguiens purs et durs qui voulaient coûte que coûte, le départ des Français même si notre pays n’avait pas encore les moyens humains, financiers voire militaire de gérer son indépendance.

Aujourd’hui, ces deux camps sont restés sur leur faim car, il faut reconnaître qu’aucune des deux parties n’a remporté la manche (pas la Manche). Depuis lors, les relations entre la France et la RCA ont toujours évoluées en dents de scies mais ont su toujours se préserver. S’il faut reconnaître que les uns sont allés un peu plus dans la prise des décisions qui fâchent aujourd’hui, c’est parce que les autres les ont toujours taxés d’attardés, de peureux, de traitres et etc.

C’est dans toutes les diplomaties du monde les plus proches que l’on ne supporte pas les dérapages et autres égarements dans ce l’on appelle les alliances. Nous voulons pour preuve, les tensions les Etats Unis d’Amérique et la Fédération de la Russie, la France et l’Allemagne, les Etats Unis d’Amérique et le Rwanda, le Rwanda et la République centrafricaine, l’Egypte et les Etats Unis, la Côte d’Ivoire et la France etc. Des liens tissés çà et là pour des raisons militaires, pour des raisons commerciales, pour raisons économique. Parfois, ce sont liens qui sont géostratégiques.

Un mot qui est un véritable fourre-tout pouvant contenir tout ce que nous avons cité avant. C’est  à ce moment précis de son l’histoire du monde ou de celle de notre pays appelée encore la guerre froide car ayant apparu juste après la guerre chaude, c’est dire la 2ème Guerre mondiale que les Etats du monde devront encore se repositionner avec les conséquences de ce conflit mondial. Il y a avait la crainte des représailles et la peur de se faire annexer par un Etat tiers après une décision prise avant la guerre mondiale. Au finish, les données ont changé et tout peut arriver. Les pays les moins puissants d’hier sont devenus presque les faiseurs de rois et leurs ennemis d’hier très affaiblis, se trouvent encore à leur porte et à portée de leurs mains.

Faille-t-il user de vengeance ou de diplomatie à l’heure actuelle ? C’est à cette question vraiment fondamentale que nous devons répondre. La France, en tant que puissance colonisatrice, a commis beaucoup d’erreur d’appréciation sur la République centrafricaine. Grenier de la France, peuple fainéant, paresseux, inintelligent etc.  Au lieu d’en rester là, la mère patrie s’est encore livrée contre nous en détruisant notre histoire et en la récrivant à sa manière. Elle déporté des milliers de documents stratégiques pour notre pays malgré les délais de sécurité largement dépassés. Une certaine contestation a commencé à germer dans l’esprit de certains de nos leaders politiques. Dès le départ du Président David Dacko du pouvoir, les lignes ont donc bougé avec les jeunes militaires qui sont parvenus au pouvoir après années d’instabilité. Kolingba et ses frères d’armes ont pris sur eux d’imposer l’unité nationale, l’auto-suffisance mais surtout la formation de notre armée nationale.

A titre, il faut rappeler qu’il y avait des noms et pas des moindres dans l’armée centrafricaine qui sonnaient nordiques mais qui n’empêchaient aucunement leurs porteurs d’être dans le sérail sécuritaire du pays. La confiance était là de part et d’autre et la vision commune bien suivie pour le seul intérêt suprême de la nation. Nos dignes officiers savaient quoi faire pour déjouer les manigances de la France qui propose terre et ciel aux uns et autres de déstabiliser le pays.

Au finish, ce sont de grands baratins, les exils qui ne tiennent plus leur promesse parce que e blanc a eu ce qu’il voulait. Ton apport ne lui ai plus important. Donc, il peut se séparer de toi et convaincre un autre plus ou moins abrutit que toi et continuer sa saga. Dès que la nouvelle classe dirigeante africaine a pris sur elle de coopérer avec la Fédération de Russie et la Chine, les pays du BRICS se sont alors vus d’autres opportunités dont ils ne pouvaient exploiter. Et comme ce sont des gens pragmatiques, ils n’aiment pas tergiverser mais être offensifs. C’est ce qui explique les ballets ce derniers à Bangui et bien dans certains pays qui vivent vivre le « miracle de Bangui » au même titre que les Centrafricains grâce au Président Faustin Archange Touadéra.

En diplomatie, c’est quand tout semble noir que le génie des hommes fait la différence. Et ce n’est qu’à ce niveau que les deux parties vont devoir se mettre ensemble, faire la part des choses, mesures les enjeux et enfin tirer les conséquences du passé. C’est ainsi que naissent les vraies alliances, celles qui durent et résistent aux nouveaux aléas qu’elles sont économiques, géographique, financière ou militaire car, chacun connaît les capacités de l’autre et sait au moins de quoi il est possible.

La France et la République centrafricaine ne peuvent pas se séparer définitivement à cause de la Russie. Les relations internationales ont été émaillées de haut et de bas. Demain, c’est deux pays trouverons-t-ils d’autres occasions, d’autres opportunités petites soient elles pour redémarrer sur de bonnes bases. Ces autres occasions ou opportunité sont déjà là mais, ce n’est qu’une question de volonté politique et de temps.

 

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