FAIRE DE LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION LE CHEVAL DE BATAILLE DE LA 7ème REPUBLIQUE

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Bangui, le 29 aout 23

En choisissant de se doter d’une nouvelle Constitution, la République centrafricaine a décidé de prendre un virage socio-politique à 190°. Cela, contre vent et marrée car, d’aucuns ne croyaient pas que cela puisse arriver dans ce pays où tout semble mort ou prédestiner à l’échec. Voilà que le Président Touadéra a changé la donne et entend faire de la République centrafricaine, une nation digne de ce nom.

Tous les signes sont visibles aujourd’hui et la volonté de l’homme fort de Bangui n’est plus à démonter. Le président Touadéra a pris un décret pour lutter contre la corruption sur les barrières légales et illégales. D’ailleurs, pour les barrières illégales, il avait pris sur lui de les démanteler pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens. Bref ! L’Exécutif vient de prendre ses responsabilités en prenant un décret dans le but de lutter contre la corruption sur les barrières. Un comité a été mis en place dans ce sens et, suite à une réunion, il est question maintenant de veiller à l’application de ce texte. Corrupteurs et corrompus sont dans la visée de la loi en ce qui concerne la mafia qui se trame sur os barrières. Lesquelles barrières sont devenues des vaches à lait pour certains officiers et gradés de l’armée, de la gendarmerie voire de la police. Si le gouvernement demande l’aide de la presse pour mener à bien cette lutte, c’est que la situation est grave.

Lors d’une réunion présidée dernièrement par le ministre de la Communication, il était question de sensibiliser, de conscientiser les corrupteurs et les corrompus sur les conséquences de leurs actes sur nos barrières routières. Certes, il y a des taxes et autres frais qui doivent être payés sur les barrières mais, contre un quitus, un reçu. Mais, tout ce qui va directement dans la poche des militaires, gendarmes et policiers sur ces barrières voire les agents de phytosanitaire, doit être formellement combattu et enrayé à jamais d’après la volonté politique du président de la République. En dehors du salaire qui est versé par ces agents par l’Etat, il n’est plus question pour eux, de racketter les usagers. Désormais, il est interdit aux usagers de la route de donner quoi que ce soit aux agents sur les barrières. Tous frais légaux doivent aller à la caisse du Trésor Public et non dans la poche des individus qui entretiennent avec leurs nombreuses coépouses, mènent un train de vie insolant tout en narguant les Centrafricains. C’est fini et dorénavant, chacun ne doit vivre que de la sueur de son front.

C’est çà la rupture avec le passé. Si dernièrement cette pratique enrichissait ou permettait à certaines autorités militaires ou politiques de jouir impunément d’un bien mal acquis, cette époque est révolue avec la 7ème République. Le président Touadéra a du pain sur la planche et sait qu’il faut prendre les taureaux par les cornes. Nous avons-nous-mêmes choisi notre nouvelle mode de gestion et de vie. Il ne revient pas aux autres maintenant de venir renflouer nos caisses. Nous devons miser sur les recettes domestiques pour assurer un tant soit peu, nos dépenses régaliennes. Alors, autant commencer par ce qui ne profite qu’à une frange de la population qui est malheureusement prise en charge par l’Etat. En revenant sur les sanctions liées à la corruption sur les barrières, les deux parties sont dangereusement exposées. Si le corrompu peut être radié, le corrupteur en ce qui le concerne, est soumis à une lourde amende deux ou trois fois plus que ce qu’il a donné au corrompu. De quoi réfléchir deux fois avant de mettre la main à la poche pour corrompre qui que ce soit.

La conscientisation aura voulu que les usagers de la route puissent se révolter contre cette pratique néfaste qui tue notre économie. Il n’est pas dit que les usagers routiers doivent opposer une fin de recevoir à toutes les pénalités parce qu’il en a de légale. En ce qui concerne ce qui est juste, il est question de le payer contre un quitus. Sinon, c’est du racket pur et simple. Et, tout le monde a le droit de dénoncer tout acte qui n’est pas clair. Il ne faut pas avoir peur pour dénoncer parce que c’est le seul moyen de mettre un terme à ce vol qui a engraissé et profité à beaucoup de Centrafricains véreux et sans scrupules. A ce niveau, personne ne peut se déroder à la volonté politique affiché du Chef de l’Etat qui ne veut plus entendre parler de la corruption sur nos barrières. Au besoin, une police des polices sera mise en place pour mener à bien ce combat parce que beaucoup pensent que cela fait partie des « avantages » de l’armée, de la gendarmerie et de la police. Ce qui est faux ! Les éléments de cette police des polices seront en tenue civile et utiliseront les moyens de transport commun pour observer et dénoncer à la fin, le comportement de nos porteurs de tenue sur les barrières. Alors, il faut faire attention car, on ne connait pas qui est le corrupteur. Corrupteurs et corrompus, faites attention !

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