« Face à l’insécurité qui sévit dans beaucoup de pays du continent et le bouleversement de l’ordre mondial, notre imagination ne doit pas avoir des limites » dixit le président Touadéra

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Bangui, le 10 févr. 22

La République centrafricaine à travers son président Faustin  Archange Touadéra a poussé très loin la réflexion sur les possibilités de lutte contre le grand terrorisme qui menace le continent. Réflexion faite lors de la dernière session ordinaire de l’Union africaine.

En effet la communauté internationale se souviendra du discours prononcé par le président de la République Faustin Archange Touadéra lors de la 35e  session ordinaire l’Union africaine où le locataire du palais de la Renaissance a touché du doigt, les tares qui minent les sociétés africaines en majorité le grand terrorisme. C’est dans cet élan qu’il a exhorté ses pairs à chercher les pistes de sortie pour la stabilité du continent noir qui accuse un très grand retard pourtant disposant des atouts nécessaire pour son décollage.

« C’est en cela que je réaffirme le soutien de la République Centrafricaine aux réformes engagées au niveau de nos organes qui traduisent notre volonté commune d’impulser un changement durable en vue de faire face aux nouveaux défis et de notre volonté de changer les conditions de vie de nos populations », a affirmé l’homme de la Centrafrique.

Une chose est certaine, la vision du président Faustin Archange Touadéra cadre avec la politique panafricaniste de Barthélémy Boganda, de Lumumba, Kwame Nkrumah qui ont voulu faire de l’Afrique un continent avec une même philosophie.

Aujourd’hui, le problème qui se pose c’est que les Africains ne sont pas unis. Les politiques sont à la solde de certaines puissances qui ne souhaitent pas le développement du continent d’où les multiples coups d’Etat. Il faut donc des réformes s’il faudrait sauver le continent : « ces réformes ne peuvent résister au bouleversement de l’ordre mondial et aux défis de l’heure et porter les fruits escomptés que si nous restons unis et si nous suivons les idéaux des Pères fondateurs de notre Organisation, tels que la solidarité, la justice sociale, la démocratie, le respect des droits humains, la paix et la sécurité pour tous » a proposé le président Touadéra lors de cette session.

Or, les Africains sont manipulés par les organisations internationales au point où en lieu et place de la démocratie, les politiques préfèrent les coups d’Etat et des rebellions qui compromettent le respect des droits de l’homme. Certes, en démocratie, il faut entendre l’alternance politique. Mais on ne peut pas entrer ou incarner une idéologie sans une préparation au préalable. Avant le mirage des cultures, le continent africain visait sa solidarité sans pareil. De nos jours, la conquête du pouvoir par les armes divise les politiques.

Ces divisions sont en partie liée à la guerre géopolitique et géostratégique qui est imposée dans le continent et qui crée des divisions entre les politiques et entre les Etats. Or,  dans la vision du président Touadéra « Unis, nous pouvons mettre définitivement fin au terrorisme, à la criminalité transfrontalière, à l’extrémisme violent, à la transhumance armée et à la prolifération des groupes armés qui sèment la désolation dans nos pays et provoquent la migration de notre jeunesse ainsi que la fuite des cerveaux vers les meilleurs horizons », c’est une condition sine qua none sans laquelle, le continent ne trouvera pas sa liberté et son indépendance.

Le constat amer dans ces divisions et qui doit servir de leçons aux autres Etats, c’est l’embargo injustement imposé en Centrafrique alors que les groupes armés continuent de s’armer au jour le jour et avec le soutien de certaines puissances occidentales. Et comme le problème centrafricain doit intéresser les autres pays membres de l’Union africaine, le président centrafricain implore donc une solidarité continentale pour la levée totale de l’embargo : « J’en appelle à la solidarité africaine pour un plaidoyer en faveur de la levée totale de l’embargo sur les armes afin de permettre aux FACA de remplir efficacement leurs missions régaliennes et d’assurer la paix et la sécurité.

@BEN

 

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