Doit-on continuer à croire aux héritiers du pouvoir ?

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Bangui, le 13 avr. 22

La République centrafricaine est dans une phase cruciale de son histoire. Les héritiers du régime qui se disent intouchables nagent dans leur majorité à contre-courant du commandant du bateau ce qui prouve à suffisance qu’ils ne sont pas en faveur du développement du pays.

En politique, il n’y a que des intérêts qui comptent. Or, la vraie politique vise l’intégralité de l’homme. Dans sa politique pour sa nation, le président Touadéra a donné la chance à tous ses compatriotes car, il est impossible de mieux gouverner seul.

Dès lors en se présentant à l’élection présidentielle de 2016, le mathématicien de Boy-Rabe s’est entouré de certains fils du pays qui ont fait leur preuve durant les précédents régimes. Cette forte mobilisation des têtes pensantes a été un atout pour sa brillante élection.

Comme c’est le partage du gâteau qui est la priorité des politiques centrafricains, les héritiers du régime ont été tous récompensés avec des postes juteux au sein du gouvernement et au sein des institutions républicaines. Certains se sont montrés des vrais prédateurs du pays avec des détournements des derniers publics. Ces crimes économiques sont restés impunis ce, malgré le mot d’ordre « zéro impunité » car, bénéficiant du chapeau présidentiel.

Le temps va si vite que lorsqu’on parcourt les banques du pays et ailleurs, le constat est amer au point où l’on se demande pourquoi les caciques du régime ne font-ils pas la déclaration de leurs biens ? Les salaires des fonctionnaires n’ont presque pas augmenté mais les maisons poussent comme des champignons avec un train de vie qui ressemble à des faiseurs des rois.

Cependant, le risque est de faire croire qu’il y a une catégorie d’hommes qui détiennent un titre foncier de la République centrafricaine au point de rouler tout le monde dans la farine. Les mêmes qui ont trahi les anciens président risqueront d’être les mêmes qui feront couler son bateau.

La République centrafricaine est un patrimoine commun à tous les Centrafricains. Il faut mettre tout le monde sur le même pied de dance. Certes, le pays a besoin des hommes forts pour diriger son destin. C’est ainsi que le souhait serait de faire un choix qui cadre avec la vision du développement du pays. Ce qui signifie que l’on ne saurait toujours pas prendre les mêmes et surtout ceux qui ne donnent pas une valeur ajoutée au processus du développement.

Le pays sort de loin et il faut une nouvelle énergie pour sauver le  reste : « le problème est sérieux de nos jours dans ce pays des grands paradoxes. Le président Faustin Archange Touadéra a prouvé qu’il était l’homme des promesses. Après son élection, il a récompensé tous les alliés politiques. Ces derniers ont prouvé qu’ils ne sont pas pour le développement de ce pays. Chacun cherche à se tailler sa place au sein des grands. Et pour preuve, analysons les vagues des détournements au sein des sociétés d’Etat et des départements ministériels ce sont les arrivistes qui pillent ce pays dans toute impunité. Le pays ne peut pas avancer dans un tel climat. Le président doit ouvrir les yeux et mieux voir autour de lui afin de distiller le mauvais grain du bon. On ne peut pas continuer à faire la danse de singe », a lâché une source politique.

Le temps est venu pour la reconstruction du pays. Et cela nécessite une prise de conscience des uns et des autres. L’heure n’est plus à des expérimentations des dirigeants. Il faut changer de donne et sanctionner ceux qui ne veulent pas matérialiser le projet de société du président de la République.

@Bienvenu ANDALLA

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