Bangui, le 10 juin 21
Une soixantaine des professionnels des médias centrafricains ont pris part activement la semaine dernière, à un atelier de formation sur la déontologie t l’éthique journalistique. Une initiative de la cour pénale spéciale, visant à pousser les journalistes à mieux informer les populations centrafricaines, sur les actions menées par ladite institution.
Durant deux, une vague de soixante journalistes de différents organes de la place ont été sélectionnés par la cour pénale spéciale (CPS), pour prendre part à une session de formation axée sur la question de la déontologie et l’éthique du journalisme. Ce moment a permis aux responsables de la CPS, de mobiliser plusieurs experts qui se sont succédés tour-à-tour, pour échanger avec les professionnels des médias, sur diverses thématiques.
La question des crimes poursuivis par la CPS et les procédures d’enquête, le droit à la communication voire la déontologie et l’éthique journalistique, en passant par le paysage médiatique et les nouveaux acteurs du Fact-Checking, tels sont les thèmes qui ont fait l’objet de cette formation organisée par la CPS, à l’intention de ces journalistes.
Les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et ceux de guerre, sont là les principaux crimes poursuivis par la CPS, ainsi que les auteurs desdits crimes. La communication portant sur le Fact-Checking qui n’est rien d’autre que la nouvelle forme de traitement de l’information basée sur la vérification, permet aux participants de ladite formation de s’abstenir de la diffusion ou la publication des fausses informations autour des actions de la CPS.
Une des participants Séphora Anga de radio voix de l’évangile témoigne sa satisfaction pour cette formation et appelle les responsables de la CPS à pérenniser cette initiative qui selon lui, permet aux journalistes centrafricains de s’imprégner du fonctionnement de ladite cour.
« Cette formation organisée à notre intention nous a permis de comprendre beaucoup de choses sur l’historique de la création de la CPS, qui sont passibles de poursuite judiciaire par la cour pénale spéciale, quels sont les crimes poursuivis, comment la CPS procède à son enquête, la question des victimes et leur participation au procès pour ne citer que ceux-ci. Je tiens vraiment à remercier les responsables de ladite cour qui ont jugé utile de former les journalistes sur leurs actions, afin de nous permettre d’informer correctement les populations à notre tour », explique la Journaliste Séphora Anga.
Tout porte que vu l’intérêt que les professionnels des médias ont porté pour cette formation, la cour pénale spéciale ferait tout pour organiser d’autres ateliers, afin de permettre à certains journalistes d’en bénéficier.
@Fiacre SALABE,