Conférence climatique à Glasgow : Déclaration faite par les dirigeants à propos des forêts et de l’utilisation des terres appelle à une grande justice climatique

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Bangui, le 03 novembre 21

Le ministre centrafricain, de l’Environnement, de développement durable, conduit une importante délégation, à la 26e  Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP26), ouverte le dimanche 31 octobre 2021 à Glasgow en Écosse.

A l’occasion de cette rencontre internationale de haut niveau, la RCA a fait valoir ses spécificités et ses priorités sur les questions en négociations, pour une plus grande justice climatique, en rappelant qu’il porte sur son territoire un pan important du massif forestier du bassin du Congo reconnu par tous comme le second puits de carbone de la planète.

Mais comme cette menace est mondiale, les participants ont profité de cette occasion pour  rendre public leurs préoccupations communes contre ce mal tenace. Voici l’intégralité de cette déclaration ci-jointe.

Déclaration faite par les dirigeants à Glasgow à propos des forêts et de l’utilisation des terres

Nous, dirigeants des pays identifiés ci-dessous: mettons l’accent sur les rôles critiques et interdépendants des différents types de forêts, de la biodiversité et de l’utilisation durable des terres pour permettre au monde d’atteindre ses objectifs de développement durable, contribuer à l’équilibre entre les émissions anthropiques de gaz à effet de serre et l’absorption des puits, s’adapter aux changements climatiques et maintenir d’autres services éco systémiques;

réaffirmons nos engagements respectifs, collectifs et individuels à l’égard de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et de l’Accord de Paris, de la Convention sur la diversité biologique, de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, des Objectifs de développement durable et d’autres initiatives pertinentes;

réaffirmons nos engagements respectifs à l’égard de l’utilisation durable des terres et de la conservation, de la protection, de la gestion durable et de la restauration des forêts et autres écosystèmes terrestres;

reconnaissons que pour atteindre nos objectifs en matière d’utilisation des terres, de climat, de biodiversité et de développement durable, tant à l’échelle mondiale que nationale, d’autres mesures transformatrices devront être prises dans les domaines interconnectés de la production et de la consommation durables, du développement des infrastructures, du commerce, des finances et de l’investissement, du soutien aux petits cultivateurs, aux peuples autochtones et communautés locales qui dépendent des forêts pour leur subsistance et jouent un rôle primordial dans leur gestion;

soulignons les domaines en forte progression depuis quelques années et les chances qui s’offrent à nous d’accélérer l’action entreprise. Par conséquent, nous nous engageons à œuvrer collectivement pour stopper et inverser la perte de surfaces forestières et la dégradation des terres à l’horizon 2030 tout en assurant un développement durable et favorisant une transformation rurale inclusive.

Nous consoliderons nos efforts communs pour: I. conserver les forêts et autres écosystèmes terrestres tout en accélérant leur restauration; II. favoriser, tant à l’échelle internationale que nationale, les politiques commerciales et de développement propices au développement durable, ainsi que la production et la consommation durables de produits de base pour servir les intérêts communs des pays sans aggraver la déforestation et la dégradation des terres;

III. Réduire la vulnérabilité, renforcer la résilience et améliorer les moyens de subsistance ruraux, notamment par l’autonomisation des communautés, le développement d’une agriculture rentable, durable et la reconnaissance des multiples valeurs des forêts, tout en reconnaissant les droits des peuples autochtones et des communautés locales conformément à la législation nationale et aux instruments internationaux pertinents le cas échéant;

IV. mettre en œuvre et, si nécessaire, repenser les politiques et programmes agricoles pour inciter une agriculture durable, promouvoir la sécurité alimentaire et protéger l’environnement; V. réaffirmer les engagements financiers internationaux et augmenter considérablement le financement et les investissements provenant de multiples sources publiques et privées, tout en améliorant leur efficacité et leur accessibilité au profit d’une agriculture durable et d’une gestion durable des forêts, de la conservation et de la restauration des forêts, du soutien aux peuples autochtones et aux communautés locales; VI.

faciliter l’alignement des flux financiers sur les objectifs internationaux visant à inverser la perte de surfaces forestières et leur dégradation, tout en veillant à la mise en place de politiques et de systèmes robustes, pour accélérer la transition vers une économie résiliente et propice à l’évolution positive vers les objectifs relatifs aux forêts, à l’utilisation durable des terres, à la biodiversité et climatiques.

Nous exhortons tous les dirigeants à unir leurs forces au profit d’une transition durable de l’utilisation des terres. Cette union est essentielle pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, par lesquels nous entendons notamment réduire la vulnérabilité aux impacts des changements climatiques, maintenir le réchauffement moyen de la planète bien en deçà de 2°C et poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5°C, sans oublier que la science montre que pour concrétiser collectivement cette ambition, nous devons impérativement continuer à intensifier nos efforts en la matière. Ensemble, nous parviendrons à vaincre le changement climatique, à assurer une croissance résiliente et inclusive, à stopper et inverser la perte de surfaces forestières et la dégradation des terres.

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