Bangui, le 17 mars 23
Quand on veut soutenir un leader politique, il est judicieux de maitriser parfaitement sa vision politique afin que ledit soutien ne puisse pas impacter négativement sur ce dernier. C’est pourquoi, le régime de Bangui devrait réagir le plutôt possible face aux agissements de certains compatriotes pour éviter le pire.
Dès son accession à la magistrature suprême de l’Etat, le Pr. Faustin Archange Touadéra, a pris la diplomatie comme un moyen indispensable pour pouvoir apporter la solution aux problèmes centrafricains. C’est pourquoi, le gouvernement suivant les instructions du Moïse centrafricain, ne cesse de diversifier ses relations diplomatiques avec d’autres partenaires gage du développement d’un Etat comme la République Centrafrique cherchant à sortir de la crise militaro-politique qu’elle a traversée durant ces décennies.
Mais aujourd’hui, si l’on essaie de voir ce qui se passe avec les différents groupes de soutien du Président Touadéra, on aurait pensé que le régime de Bangui ne privilège que certains partenaires au détriment des autres. Ces derniers non seulement qu’ils se substituent aux diplomates centrafricains, ils ne cessent de lancer des messages de la haine et d’appeler au soulèvement populaire. Sous d’autres cieux, les combats diplomatiques se font à travers le ministère des Affaires étrangères, mais en Centrafrique, tout se passe comme si tout le monde est diplomate, tout le monde est le ministre des affaires étrangères. Ce qui est encore grave, c’est quand ces groupes de soutien vont très souvent au contrecourant des propos des autorités du pays notamment le ministre des affaires étrangères.
Au titre de rappel concernant l’information qui a sillonné ces derniers temps comme quoi, les Etats-Unis auraient lancé un ultimatum aux autorités centrafricaines de faire partir les alliés russes sur le territoire centrafricain dans un délai de douze mois ; madame la ministre des affaires étrangères, Sylvie Tèmon Baipo, avait déclaré sur les ondes de la Radio Ndéke-luka qu’il n’y a pas de contentieux entre le Centrafrique et les Etats-Unis. Et non seulement ça, l’ambassadrice des Etats-Unis avait à la sortie de son audience avec le numéro 1 centrafricain au Palais de la Renaissance qu’ « On ne peut pas lancer un ultimatum à un ami, le Centrafrique est un Etat souverain… ». Mais, hélas ! Certains de ces groupes de soutien ont manifesté leur mécontentement contre ce pays cité ci-haut en tenant en main les drapeaux de certains partenaires comme la Russie. Alors que le régime de Bangui traite ses partenaires sur le même pied d’égalité.
D’ailleurs, le numéro 1 Centrafricain ne cesse de le dire sur la scène internationale lors de ses différentes interventions qu’il y a de la place pour tout le monde en République centrafricaine. Toujours dans l’optique de privilégier ses relations diplomatiques, le Président avait souligné lors de la présentation des vœux de nouvel an du corps diplomatique à Bangui que, « Nous voulons que nos partenaires traditionnels nous comprennent quand nous diversifions notre partenariat … ». Il résulte de cette déclaration que la volonté de Chef de l’Etat de privilégier ces partenaires traditionnels tout en augmentant l’effectif pour répondre aux besoins de la population centrafricaine. Ce comportement ne vise pas seulement les partenaires de la République centrafricaine car certains compatriotes en sont aussi victimes.
Ces groupes de soutien osent parfois insulter certaines autorités centrafricaines qui incarnent les institutions républicaines et c’est vraiment contraire aux bonnes mœurs centrafricaines. Ces groupes sont radicalement opposés à la vision politique du président Touadéra.
La République centrafricaine gardera ses partenaires si et seulement si les autorités centrafricaines réagissent très rapidement aux propos voire aux actes de certains groupes de soutiens au régime de Bangui. Car ces derniers ne maitrisent pas la vision ou bien les armes utilisées par le président Touadéra pour faire sortir son peuple dans la pauvreté afin qu’il puisse participer à l’élan du développement. L’un de ces armes est la diplomatie.
