Bangui, le 24 avr. 18
Le torchon brûle partout au sein des différents Départements ministériels à travers une sorte de guerre-guerre qui oppose les Ministres et leurs proches collaborateurs notamment les Directeurs de Cabinet et autres Chargés de Mission d’où l’urgence pour le Premier Ministre Mathieu Simplice Sarandji et au Président de la république de faire ce que l’on appelle la main levée sur tous les dossiers des mouvements ministériels qui sont restés depuis belle lurette en instance des signatures du décret.
La situation qui plus décriée par tous les compatriotes qui travaillent dans les différents Départements ministériels est ce malsain spectacle où se livrent certains Directeurs de cabinet qui se livrent ouvertement à une rivalité avec leur chef qui est pourtant le seul et unique capitaine de bateau. Du coup ces DIRCAB sont qualifiés par leurs collaborateurs de « Ministre bis ». Et c’est ici l’occasion de donner raison au défunt maître Zarambo Assingambi qui disait de son vivant que « la RCA est un pays de tous les paradoxes » car nulle part dans le monde l’on verra un cadre d’un ministère faire à sa tête en foulant aux pieds les instructions de son Ministre.
Et comment par ces pratiques qui n’honorent pas l’image du peuple centrafricain peut-on pouvoir parler de l’autorité de l’Etat ? Si déjà ceux qui sont censé comprendre le sens de l’autorité de l’Etat naviguent à contre-courant.
Ce n’est un secret pour personne de comprendre que la RCA revient de très loin et il est du devoir de chaque citoyen de se mettre résolument au travail dans le strict respect de la hiérarchie afin de donner le meilleur de lui-même en contribuant ainsi à l’œuvre du relèvement et de la reconstruction nationale.
Herman THEMONA,