Bangui, le 06 avril 21
On se souvient que le président de la République réélu par un peuple souverain pour un mandat de cinq ans, a affirmé lors de son investissement par la Cour constitutionnelle le 30 mars dernier que la République Centrafricaine, notre pays en partage, est résolument engagée dans la voie de la démocratie et de l’Etat de droit. Ce qui signifie que le peuple a sa place pour son nouveau quinquennat dans la mesure où même les victimes seront prises en compte. Une première fois dans l’histoire de ce pays.
Après la victoire du peuple centrafricain sur les forces du mal suite à l’élection du président Touadéra, les scrutins législatifs qui viennent de se dérouler d’une manière pacifique sur la quasi-totalité du territoire, en dépit de la guerre déclarée au peuple par la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), de François Bozizé marque une étape importante dans l’ancrage démocratique, la consolidation de l’ordre constitutionnel et la stabilisation de notre pays. Ils constituent, à n’en point douter, l’une des preuves de la résilience et de la maturité politique du peuple centrafricain ainsi que de la vitalité de nos institutions.
Le peuple centrafricain n’était dans une posture de faire taire les avancées du président Touadéra. Par contre, il s’agit de travailler main dans la main avec lui pour que le pays sorte définitivement de l’ornière des crises militaro-politiques et se mette sur les rails de développement durable et efficace.
Cette démocratie retrouvée, pour être viable, doit être entretenue par un dialogue constant, constructif. Elle requiert la participation active de chaque citoyen centrafricain surtout des patriotes car, on ne peut pas se dire de nos jours qu’on est Centrafricain alors qu’on pactise avec les mercenaires criminels étrangers qui viennent dans ce pays non pas comme des enfants de chœur mais comme des véritables guerriers avec la complicité de certaines puissances occidentales.
Certes, le président Touadéra est l’homme de la parole qui peut donner espoir à sa nation comme il l’a si bien expliqué : « C’est pourquoi, dans mon adresse du 18 janvier 2021, à l’issue de la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle par la Cour Constitutionnelle, je vous exhortais à oublier les dissensions créées par la période électorale et à nous rassembler autour des nobles valeurs que nous a léguées le Père Fondateur de la République, feu Président Barthelemy BOGANDA, à savoir l’unité, la dignité et le travail.
Je vous réaffirmais ma détermination à œuvrer davantage et avec vous, pour que notre pays tant meurtri par de décennies de crises militaro-politiques, retrouve définitivement le chemin de la paix, de la sécurité, de la concorde nationale, du vivre ensemble et de la prospérité.
Fidèle à ma politique de dialogue, j’ai tendu la main à tous les Compatriotes, épris de paix et conscients du retard de développement de notre cher et beau pays, afin de nous rejoindre pour poursuivre ensemble le combat de la défense de la souveraineté nationale, de l’intangibilité de notre territoire et du développement de notre pays », ceci constitue un signal fort pour la nouvelle ère de Centrafrique.
@HERVE BINAH,