Centrafrique : le peuple s’attend aux institutions républicaines crédibles et compétentes, et non des guerres de positionnement stériles

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Bangui, le 06 avril 21

Réélu dès le premier tour à l’issu du scrutin groupé du 27 décembre 2020, le président Touadéra a finalement prêté serment le 30 Mars 2021 comme prévu par la Constitution Centrafricaine. Avec le pouvoir détenu de son peuple, le président Touadéra est appelé à former un gouvernement pouvant l’aider à accomplir cette tâche républicaine qui n’est rien d’autre que de garantir la sécurité du peuple centrafricain sur toute l’étendue du territoire.  Quid des autres institutions Républicaines surtout la 2e ?

Tous les regards sont braqués désormais vers le président Touadéra nouvellement investi. Le haut lieu par excellence de l’expression de la démocratie dans un pays se trouve à l’Assemblée Nationale. Mais il est regrettable de constater que la sixième législative qui tend vers sa fin est la pire de toutes les législatures de l’histoire politique du Centrafrique. La quasi-totalité des députés sont des bras cassés et malfrats, ce qui fait que ceux qui sont des semi-lettrés en profitent pour manipuler les autres dans le seul but de faciliter la corruption, et détournements de haut niveau qui mérite la prison.

Hélas jusqu’à ce jour, rien n’est fait pour tirer certaines affaires qui demeurent pendantes. Assemblée des corrompus, l’élection de Méckassoua  à la présidence de l’Assemblée nationale en est une preuve probante où pour une promesse de voiture, les élus de la nation ont déshonoré leur honorabilité en faisant de la corruption une règle de gouvernance au sein de cette deuxième institution républicaine. C’est même dans ce sens qu’à son époque, avec certains de ses bras droits, ils ont foutu la bordelle à tous les niveaux.

Rares sont ceux qui ont osé lever le petit doigt pour dénoncer les malversations financières de haut niveau. Les affairistes, les criminels, les violeurs députés de la sixième législature doivent répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes pour servir d’exemple déjà aux profito-situationniste qui s’empoisonnent déjà pour le perchoir de l’Assemblée Nationale. « Les inspecteurs généraux, la Haute Cour de justice, la Haute autorité chargée de la bonne gouvernance doivent faire preuve de professionnalisme pour changer l’histoire de ce pays. C’est ici le lieu de jauger leur compétence. En tout état de cause, une audite doit être diligentée sur la gestion  de cette sixième législature, sans cela, ce serait la suite logique pour que le haut lieu de l’expression démocratique soit transformé en une scène théâtrale de corruption et de vol. Même moi qui suis président d’une commission à l’Assemblée Nationale je ne dois pas être épargné, la justice juste et équitable est faite pour tous les citoyens Centrafricains sans exception.», a affirmé un président de la commission de cette sixième législature.

En tout cas, les nouveaux députés élus qui vont bientôt entrer en fonction sont appelés à sauver l’image de l’Assemblée Nationale. De Méckassoua à Ngon baba rien n’a changé. Il n’est nulle part écrit dans la constitution que pour un poste républicain occupé par un musulman, son successeur doit d’office être un autre musulman. Le Centrafrique est un Etat laïc qui n’a rien avoir avec les religions. Les guerres de positionnement stériles sont déjà à leur comble entre les proches du président Touadéra qui sont nouvellement élus députés de la nation et qui veulent s’entretuer pour le perchoir de cette institution. Le sage conseil de la président de la Cour Constitutionnelle prodigué au président Touadéra lors de son investiture devrait l’animer à départager ses proches qui s’entredéchirent déjà pour le perchoir de l’Assemblée nationale. Au cas, échéant, ce second mandat risquerait d’être hypothéqué à cause des intérêts personnels et égoïstes de l’entourage de Touadéra  où les intérêts égoïstes primes sur l’avenir de la nation.

Il en est de même pour la nomination du premier ministre chef du gouvernement qui doit répondre aux besoins pressant de l’heure. Oui ! Touadéra est libre de nommer qui il veut. Mais que cette désignation réponde à la volonté du peuple Centrafricain et des priorités de l’heure de peur que ce pays puisse retourner à la case du départ  et remettre en cause tous les efforts du premier quinquennat. Ce n’est pas qu’en étant Premier ministre, ministre, Directeur de Cabinet, Conseil à la présidence qu’on peut apporter sa pierre de contribution à la reconstruction de ce pays ?

« Pour la composition ce nouveau gouvernement d’action, le président Touadéra ne doit pas perdre de vue que pour son premier mandat, il s’est fait entourer en grande partie que des traitres, des hypocrites, des bras cassés, des profito-situationnistes qui l’ont livré politiquement. Pour preuve, beaucoup était de connivence avec la CPC. C’est ce qui avait fait que la CPC de François Bozizé a pu franchir la porte de la capitale le 13 Janvier dernier. Touadéra doit revoir son agenda de collaboration surtout avec son entourage avec les plus proches qui se bombent la poitrine, si non, il risque de faire un pilotage à vue pour se détourner de la volonté de son peuple comme cela a été lors de son investiture ou la presse privée a été lésée alors que cet évènement était national et historique», a avoué un conseiller à la présidence.

Incroyable mais vrai ! Touadéra a été livré par certaines de ses ministres, ses conseillers, ses proches qui sont partis jusqu’à saboter son investiture. Ceci est trop grave et ceux-là doivent être châtiés pour cette négligence expresse fondée sur l’intérêt personnel et égoïste. Certains ont brillé dans l’hypocrisie dans tous les régimes qui se sont succédé, mais au nom de quoi Touadéra doit continuer à collaborer avec eux ?

@Bienvenu ANDALLA, 

 

 

 

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