Centrafrique : Un choix démocratique s’impose au perchoir de l’Assemblée Nationale

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Bangui, le 03 mai 21

Le compte à rebours pour la course au perchoir de l’Assemblée nationale a commencé.  Les députés de la septième législature sont déjà investis et le vote du président de l’Assemblée nationale sera chose faite le 05 mai de l’année en cours. Seulement que c’est ce moment attendu qui retient l’attention du public centrafricain, notamment celle du poste très stratégique du Président de l’Assemblée nationale et autres membres du bureau parlementaire.

Tous les yeux sont donc rivés vers l’Assemblée Nationale afin de connaître les heureux élus du bureau de cette deuxième Institution républicaine qui vont faire preuve de la bonne moralité de la 7e législature, contrairement à celle qui vient de s’achever. Conformément à la Constitution de la République Centrafricaine, le Président de l’Assemblée Nationale est le dauphin constitutionnel du Président de la République et d’autres langues parlent déjà de certaines personnalités dont leurs noms circulent dans les coulisses.

En cas de vacance du pouvoir où un quelconque empêchement du Président de la République, c’est le Président de l’Assemblée Nationale qui est appelé à assurer l’intérim en attendant l’élection dans les jours prévus par la Constitution. C’est donc dire combien ce poste du Président de l’Assemblée Nationale, requiert une importance capitale.

Et comme l’on pouvait s’attendre, plusieurs députés sont dans la course pour ce poste de deuxième personnage de la République.  Les tractations sont en cours au sein des « Etats-Majors » politiques pour la désignation des candidats aux différents postes du bureau de l’Assemblée Nationale. C’est le cas de la majorité présidentielle où plusieurs députés sont dans la course pour la présidence de l’Assemblée Nationale.

Des noms circulent actuellement où on nous parle d’une femme, de l’ancien Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji et bien d’autres jeunes dynamiques de la majorité présidentielle. Mais pourquoi les vieux noms, des noms haïssent par le peuple centrafricain peuvent encore surgir pour le perchoir et surtout les anciens Premiers ministres qui, de par leur parcours politique, ont contribué dans des crises récurrentes du pays?

Soyons des patriotes et non des opportunistes qui pensent que seule la vieille classe politique peut diriger l’Assemblée nationale ? Or, « Dans leur parcours,  ils ont été remerciés par leur gestion d’opacité et ne peuvent plus faire du bonheur dans ce pays. Cette 7e législature ne doit plus être comme les autres », a affirmé une source politique.

Les informations qui circulent dans l’ombre d’une démonstration convaincante, relèvent que Sarandji serait le candidat souhaité par le Président Touadéra. Mais de l’avis de tous les observateurs de la vie politique nationale voire internationale, sa candidature ne fait pas l’unanimité, même au sein du MCU et les autres partis de la majorité présidentielle. D’abord, plusieurs faits attestent que si jamais sa candidature serait imposée aux députés, il va certainement mordre la poussière en face du candidat soutenu par l’opposition, soit à celle du collectif des indépendants du MCU et les députés des autres partis politiques près du pouvoir, et ce sera une honte grave et un danger politique.

Depuis l’Université de Bangui en passant par la Primature, tous les témoignages affirment que  Sarandji  ne fait pas un bon consensus du fait de son caractère tempérament chaud, voire très impératif dans le domaine politique. Il est d’abord très mal gobé par la communauté internationale qui politiquement, ne l’apprécie guère.

Si par alchimie que Sarandji soit élu Président de l’Assemblée Nationale, cela augure un lendemain incertain. Tous les députés estiment pour leur part Sarandji n’est pas l’homme qu’il faut pour la Présidence de l’Assemblée Nationale mais que faire, si le choix du Chef de l’Etat porterait sur lui ? En rappel, il a fallu de peu pour que le Président de la République puisse perdre l’élection présidentielle à cause de la division  apportée par SMS au sein du MCU.

Quand il s’est agi de choisir les candidats aux législatives, Sarandji a fait de la discrimination en choisissant ceux qui lui sont favorables. Et par conséquence de choix, la plupart de ceux choisis par lui ont perdu lamentablement les législatives. Une leçon au président Touadéra et les députés de la majorité présidentielle. Cependant, ceux qui n’ont pas été choisis par le «décideur du MCU » ont gagné sans coup férir leur élection. Preuve de plus que Sarandji n’est pas le candidat idéal pour le perchoir de l’Assemblée nationale et les députés auront à faire preuve d’un autre bon choix le moment venu.

@BIENVENU ANDALLA, 

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