Centrafrique : Toujours des exactions menées par les rebelles de la CPC dans l’arrière-pays contre les populations civiles

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Bangui, le 20 oct. 21

Après les récentes attaques menées au passage des véhicules sur l’axe Bambari-Alindao, Ali Darassa de l’UPC et ses mercenaires continuent de commettre des exactions sur les paisibles populations de l’arrière-pays. Dans les périphéries de Bangui, la présence de ces criminels est signalée derrière l’aéroport, derrière la colline de Bas-Oubangui vers Voudambala(PK12-PK22), vers la rivière Mpoko au PK14 sur l’axe Boali et dans la Lobaye. Même si des opérations militaires sont actuellement suspendues pour traquer ces bandits criminels, ces derniers changeront de stratégie pour commettre leurs forfaits sur d’autres formats en distraction au régime.

« Ainsi, devant la gravité des crimes commis par la CPC sur les populations civiles innocentes et les humanitaires, et vu que les règles d’engagement de la MINUSCA ne lui permettraient pas de contrer les assauts meurtriers de la rébellion, j’ai fait usage du droit que me confère la Constitution, en recourant aux accords de coopération militaire et de défense en vigueur pour rétablir la légitimité constitutionnelle, assurer la sécurité de la population et protéger l’intégrité du territoire national », A déclaré le président Touadéra dans son propos de déclaration de cessez-le-feu. Une décision pas facile, mais salutaire pour la survie des populations.

Comme les gens aiment toujours le dire, la paix n’a pas de prix, et il n’y a de paix véritable que celle issue d’un dialogue franc entre les filles et fils d’un pays déchiré par des crises interminables comme le nôtre selon la propre vision du président Touadéra. C’est dans cette optique que le numéro un centrafricain insiste toujours qu’il faut donner une chance à la paix, quelles que soient les atrocités et les injustices subies, les souffrances et les meurtrissures endurées.

« Pour donner une chance à la paix, j’ai toujours prêté une oreille plus accueillante à la promesse faite par les leaders des groupes armés de cesser toute action armée sur le territoire national, de rejeter tout complot et toute entreprise visant à déstabiliser les institutions de la République et de cantonner leurs combattants pour le DDRR », A-t-il souligné et répété dans sa déclaration faite lors de la célébration de la JMA à Boali.

La situation sécuritaire devient de plus en plus inquiétante dans certaines régions de la République centrafricaine. Des hommes armés sont signalés aux alentours de certaines villes stratégiques. La peur gagne les habitants qui craignent de nouvelles violences. De leur côté, les forces de défense et de sécurité s’activent.

Depuis près d’un mois, les groupes armés tentent de réactiver leur réseau dans certaines régions du Centre, de l’Est et du Sud-est de la République centrafricaine. Menant une guerre asymétrique, les éléments de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) multiplient des attaques éclaires contre des positions des forces nationales et leurs alliés dans les préfectures de la Ouaka, de la Haute Kotto et de la Basse Kotto. Les dernières en date, c’est l’attaque du quartier Gobolo à Bria le mardi 12 octobre et celle de la ville d’Ippy le lendemain. Toutes ces attaques ont été repoussées par l’armée et ses alliés russes appuyés par les casques-bleus de la Minusca.

Les civils sont particulièrement victimes d’exactions de ces hommes armés. Plusieurs cas d’assassinats, de vols à main armée, de tortures et d’enlèvement ont été enregistrés entre septembre et octobre dans les localités de Bambari, Ngakobo, Ippy, Alindao, Dimbi, Bossangoa, Batangafo, Bouca et Baoro.

Selon plusieurs sources locales contactées, des hommes armés, membres de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), pullulent les périphéries des villes précitées. Cette présence empêche les habitants de vaquer à leurs occupations au de-là de 10 Km. A Alindao, par exemple, les habitants signalent la position des hommes de l’UPC à 5 Km, précisément dans le village Nguérémbassa. Dans le centre de la ville, c’est la peur et l’incertitude. Par crainte de nouvelles violences, des centaines de personnes ont regagné les sites des déplacés.
Ce tableau inquiétant n’épargne pas la capitale Bangui. Des rumeurs de la présence d’hommes armés à la périphérie plongent la ville dans l’inquiétude. Face à cette situation, les forces de défense et de sécurité, leurs alliés et la Minusca sont en alerte. Et le porte-parole rassure que le pays est sous contrôle des FACA et les alliés. Des opérations de fouilles sont lancées dans plusieurs secteurs proches de Bangui tandis qu’à l’intérieur du pays, les forces multiplient les patrouilles et mènent des arrestations.

Ce climat tendu intervient au moment où les autorités centrafricaines s’activent dans la préparation du prochain dialogue républicain annoncé sans les groupes armés.

@JLG, 

 

 

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