Bangui, le 19 mai 20
C’est un évènement qui donne de l’insomnie et qui nous fait croire clairement qu’il y’a des mains invisibles derrière les agitations des groupes armés qui continuent en ce moment dans les provinces. Et pour cause !
En effet, le chef rebelle de 3R nommé Souleymane alias Sidiki Abass, s’est échappé discrètement dans un convoi de la Minusca-Ministère de la sécurité publique, qui quittait la ville de Bouar en partance pour Béloko, près de la frontière avec le Cameroun.
C’est aussi bizarre d’assister à une telle disparition qui, à vrai dire, est un complot monté de toute pièce qui vise à laisser Sidiki Abass, s’évaporer tranquillement dans la nature pour reprendre le maquis vers Koui dans l’Ouham-Pendé, là où il commet paisiblement ses crimes contre les populations civiles.
Selon les informations fournies par notre correspondant depuis Bouar, Sidiki Abass se trouvait dans le cortège avec les éléments de la Minusca et le ministre de la Sécurité, Henri Wanzé Linguissara. Mais, comment fait-il que le véhicule de Sidiki Abass a disparu avant la ville de Baboua ? That is the question.
Les membres de la délégation de cette mission ne nous donnent aucun détail sur ce qui s’est passé réellement, ni comment Sidiki Abass s’est évaporé dans la nature. Il y’a anguille sous roche et on a l’impression que ce chef rebelle s’est enfui avec la complicité de ceux-là à qui, il fait chemin ensemble.
Il convient de noter que le même jour où le président Touadéra a présidé à Bouar la cérémonie de sortie des USMS, composées à majorité des éléments de 3R, dans la même nuit, tous ces éléments rebelles se sont enfuis en reprenant le chemin du maquis vers Koui et De-gaulles. Ce n’est pas surprenant que leur chef Sidiki, avec la bénédiction de la Minusca a pris les jambes au coup pour les retrouver dans les zones sous leur contrôle. Qui vivra verra !
@Jacques Kossingou,
