Centrafrique : Que l’Etat centrafricain libéralise les prix des produits pétroliers

0

Bangui, le 30 avril 20

En Centrafrique, depuis la nuit des temps, le prix du carburant n’a jamais baissé. Au contraire, il ne fait qu’augmenter d’année en année au point que le prix du transport en commun devient insupportable et ruinant. Ces derniers temps, sur le plan international, le prix du carburant a baissé et tourne autour de 37 dollars, une source informée nous a parlé de – 18 dollars.

En principe, partout et même en Centrafrique, le prix doit baisser. Malheureusement, les prix restent intacts à la pompe: super : 865 f cfa, gas-oil : 855 f cfa et pétrole lampant : 645 f cfa.

En réalité, quand le prix est en baisse sur le plan international, nous devons sentir les effets financiers en Centrafrique. C’est-à-dire le prix à la pompe doit logiquement baisser et cela entraîne inévitablement la baisse du tarif des transports en commun (taxis automobiles). On se souvient qu’à l’époque de Bokassa, le taxi automobile coûtait 50 f cfa et le bus CNTR 40 f cfa à cause du prix du carburant à la portée de toutes les bourses à cette époque-là.

Suite à notre enquête, nous nous sommes rendus compte que l’Etat centrafricain n’a pas encore libéralisé les prix des produits pétroliers. Même si les sociétés Total et Tradex achètent très moins cher lesdits produits à l’international à l’heure où nous sommes. Elles ne peuvent pas à leur niveau baisser les prix, car l’Etat contrôle encore les prix. Raison pour laquelle il a une agence qui stabilise et qui régularise ces prix.

 

L’Etat centrafricain aurait dû à cause de la pandémie du coronavirus baisser les prix des produits pétroliers en guise de mesure d’accompagnement au profit des transporteurs qui font d’énorme perte à l’heure actuelle à cause de l’institution d’une mesure restrictive qui leur impose de prendre moins de passagers alors qu’ils paient le carburant très cher et doivent également payer l’impôt par-dessus le marché. S’ils ne le feront pas l’Etat immobilisera leurs véhicules.

En effet, les transporteurs et leur syndicats sont en colère rouge et menacent d’observer un temps de grève  afin d’interpeller le gouvernement qui ne se soucie pas des mesures d’accompagnement. Mais plutôt des mesures restrictives.

Ce n’est qu’en Centrafrique que l’Etat se fiche des mesures d’accompagnement alors que dans certains pays voisins notamment le Congo-Brazzaville le gouvernement prend en charge les frais d’électricité, d’eau courante et distribue dans les ménages des vivres (huile et riz).

Il est temps que le gouvernement réfléchisse au moins sur les mesures d’accompagnement que de continuer à nous édicter que des mesures restrictives qui commencent à étouffer les commerçants qui doivent payer l’impôt.

@Herman THEMONA, 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.